Mali: La présence du coronavirus et des djihadistes, a influencé le taux de participation des législatives.
En dépit de la présence du coronavirus et des djihadistes, le Mali a organisé ses législatives à haut risque.
Le Mali a organisé des législatives malgré la présence du coronavirus
Le second tour des législatives a été marqué par un faible taux de participation à cause de l’insécurité et de l’influence de covid-19.
Les maliens étaient appelés aux urnes le dimanches 19 avril dernier pour le second tour des législatives. Comme on s’y attendait, le scrutin a été marqué par un très faible taux de participation. L’insécurité et le Coronavirus ont marqué au fer chaud, ce scrutin.
Les bureaux de vote ont ouvert le matin à 08H00 et fermé à 18H00 GMT. Déjà, sur les réseaux sociaux, les spéculations allaient bon train. Çà et là, on crie victoire et l’on fait la fête. Officiellement, les premiers résultats provisoires ne seront effectifs qu’en début de week-end.
Insécurité ambiante
Le premier tour de ce scrutin s’est illustré par la violence, surtout au centre et au nord du pays. Plusieurs présidents de bureau ont été menacés de mort, soit enlevés. Du matériel électoral détruit ou volé. Conséquences, plus d’un millier de bureaux de votes sur plus de 22 000, n’ont pas ouverts, précise l’AFP (agence France presse), qui cite le ministre de l’Administration territoriale, Boubacar Alpha Bah qui en a fait le constat. Pour ce second tour, la violence n’a pas baissé d’intensité, bien au contraire.
Des élections à haut risque
En effet, dans la localité de Ouro-Mody, région de Mopti, le président d’un bureau de vote a été enlevé. Les autres membres et représentants de la commission électorale ont été éconduits par des hommes armés, précise l’AFP.
A en croire le journal Le Point, dans les communes de Sosobé et Togorougoumbé, le vote n’a pas eu lieu à cause des Jihadistes qui ont menacé de s’en prendre aux électeurs, ont affirmé des témoins. Tout le matériel électoral a été saccagé par des inconnus à Gossi, au sud de Gao.
Il n’y a pas eu de vote dans certaines localités.
Les électeurs n’ont pas voté à Talataye et Ouatagouna, dans le cercle d’Ansongo, dans la région du Liptako située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ce fut la même situation pour les électeurs de la commune Gabero à Gao et dans plusieurs localités de la région de Tombouctou. Dimanche dans la soirée, Ibrahima Sangho, Expert des élections au Mali, dira que le taux moyen de participation était de 23,22%. Rappelons que sur les 147 sièges de députés, 22 ont été pourvus au premier tour.
Une contribution de Nouhoun konaré, Mali.
