La France au MaliA LA UNE AFRIQUE 

Mali: Et si la France pouvait comprendre le signal.

En France, il est écrit dans la loi qu’à 18 ans, l’enfant est majeur, c’est-à-dire qu’il doit quitter le domicile familial pour se prendre en charge. A plus de 70 ans, la même France continue de prendre les africains pour des mineurs, au point où elle se plaît à décider de tout à leur place. Pourquoi ce qui n’est pas normal chez eux, forcent-ils les africains à demeurer dans l’asservissement ? La France ne veut pas s’acclimater, se tropicaliser et continue son mépris, son arrogance, sa désinvolture, vis-à-vis des africains noirs.

Que veut la France à ces anciennes colonies ?

Il y a un problème qui se pose à eux, au lieu d’en prendre de la graine pour le résorber, elle continue son chemin d’esclavage et de colonisation. Nous sommes en 2022 et la France n’a pas encore compris qu’à cet âge, plus rien ne doit s’imposer dans les rapports entre elle et ses anciennes colonies.

Il faut que cette France arrête aussi d’infantiliser les africains qui doivent disposer d’eux-mêmes avec qui, ils doivent coopérer. Si ces africains se cassent la tête, les jambes ou le cou, ils ne sont pas obligés de se rendre dans leur hôpitaux. C’est cette même France qui, en voulant favoriser le maintien des présidents au pouvoir qui n’ont jamais été des vrais choix de leurs peuples, les autorise à aller se faire soigner dans leurs hôpitaux, surtout dans celui dénommé Américain de Neuilly.

Comment à ce rythme peut- on parler de développement ? Quant aux africains, à cause de ce mépris, les autres nations les considèrent comme des êtres inachevés, et la peau noire continue de subir toutes les humiliations dans le monde. Comment exploiter des richesses naturelles sans aucune contrepartie ? Areva, tue et tue tous les jours les nigériens qui utilisent les subsides de l’uranium pour faire des casseroles et vous arrivez dans ces zones, les handicaps sont énormes, quand aucun média n’en parle. Cette société française ne verse rien à l’état du Niger et cela dure plus de 50 ans. Pendant que cette société s’est construite un building portant son nom AREVA et supplante tous les grands immeubles.

Alors si demain ces africains qui vivent avec le cancer au quotidien, leur demandent de quitter leur sol, c’est encore des djihadistes et terroristes qui vont leur injecter comme le vaccin.

Il faut que la France se rende compte qu’après plus de 70 ans, sans compter les autres années noires d’esclavage, de colonisation, les africains ne peuvent pas se permettre de traîner dans les rues du monde avec des chaînes aux pieds. Si pour une fois les maliens ont eu ce courage légendaire de dire à l’armée française de quitter leur pays, où est ce problème pour que les politiques fassent croire qu’il existe des sentiments anti-français ?

Il n’y a pas de sentiments anti-français se développant en Afrique, ce sont les politiques français qui ne veulent pas comprendre la maltraitance infligée aux africains qui n’en veulent plus de cette coopération à son profit. En effet, depuis le temps du Général De Gaulle, une cellule a été créé à l’Elysée dénommée : « France-Afrique » qui gère tous ces mépris.

Les africains ne veulent plus de cette coopération et la gestion de tout ce qui pouvait faire leur bonheur à savoir leur monnaie : leur défense, leur diplomatie. En ce qui concerne leur langue, ils n’ont pas le choix, l’ayant pratiquée depuis plus d’une centaine d’années.

Nous sommes en 2022 et la France continue de renforcer ses verrous pour empêcher les africains d’évoluer ? Le Mali dit non et la politique française doit comprendre sinon à cette allure, elle risque de se retrouver seule et appauvrie, puisqu’elle ne vit que par l’exploitation abusive sans contrepartie des matières premières et naturelles africaines.  

Si elle sous-estime cette colère naissante, elle risque de se généraliser.

KOUDOU Anselm

                                       Correspondant permanent à Abidjan

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