La CEDEAO au MaliINVESTIGATION 

Manifestation populaire au Mali: que retenir ?

Quelle leçon retenir à la suite de la masse populaire sortie dans les villes du Mali pour protester contre les sanctions prises à l’encontre de la junte militaire au pouvoir temporellement ?

Même en France, on ne peut pas mobiliser autant de monde pour des revendications comme ce qui s’est passé hier au Mali. La preuve du soutien populaire à la junte militaire au pouvoir au Mali, doit faire prendre d’autres mesures aux présidents de la CEDEAO. Le peuple n’adhère pas à leurs sanctions.

C’est vrai que dans le cas d’espèce, celui que le monde attend, c’est bien le président de la transition, Assimi Goïta. Mais au regard du monde qui est sorti dans les rues de toutes les villes du Mali, il faut réviser les sanctions. 

La Côte d’Ivoire peut vouloir fermer ses frontières, mais est-ce qu’il existe une frontière entre le Burkina et le Niger et le Mali ? Les trois pays sont en proie aux menaces terroristes et djihadistes, et ce sont dans ces zones que règne la terreur.

Plutôt et rapidement, aux présidents du Faso et du Niger, de montrer leur limite que de suivre ceux qui sont dans l’opulence comme la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Ghana etc. Jean-Roch Kaboré et son homologue du Niger doivent avoir ce courage de dire la vérité. Ce que vit le Mali, ils le vivent pire, alors à quoi sert leur connivence avec les présidents des autres pays? 

Le peuple a dit sa part de vérité hier dans les rues du monde entier où se trouvent des africains, on attend la réaction du président de la transition malienne. Que dira-t-il qui ne le rattrapera ou le bénira ?

Peut-il abdiquer pour retourner le couteau contre lui ? Est-ce que les autres pays entrés dans la danse pourront-ils aller jusqu’au bout ? La Russie pourra-t-elle déployer toute sa force comme elle l’a fait en Syrie ?

La population a fait sa grande part pour crier son ras-le-bol et son exaltation, il appartient à la junte militaire de confirmer ou désavouer cette masse populaire.

La leçon qu’on peut tirer de ce que vit le Mali, c’est que les africains ne veulent plus de la France-Afrique, trop gourmande, égoïste et qui ne pense jamais aux ayants droits.                                                        

 Joël ETTIEN

                  Directeur de publication: businessactuality.com

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