Nigeria: l’armée annonce la mort du chef local du groupe État islamique
Un haut responsable de l’armée nigériane a confirmé ce jeudi 14 octobre la mort d’Abu-Musab al-Barnawi, le chef de l’ISWAP – l’État islamique en Afrique de l’Ouest. Les luttes de pouvoir entre groupe jihadistes ont redoublé d’intensité depuis la mort d’Abubakar Shekau, le chef historique de Boko Haram, au mois de mai dernier. Celui-ci s’était suicidé lors d’un affrontement avec les hommes de l’État islamique, menés par Abu-Musab al-Barnawi.
Le groupe État islamique frappé
C’est l’un des chefs d’état major de l’armée nigériane qui affirme « avec certitude » qu’Abu-Musab al-Barnawi « est mort et bien mort ».
Le militaire n’a pas donné plus de précisions et aucun élément matériel n’a été présenté. Mais il semble que la disparition du chef de l’État islamique en Afrique de l’Ouest remonte en réalité à la fin du mois d’août dernier.
Fils du fondateur de Boko Haram, Mohammed Yusuf, Abu-Musab al-Barnawi était monté en puissance après la scission du groupe terroriste en 2016.
Lutte de pouvoir
Ces dernière années, l’État islamique en Afrique de l’Ouest, l’Iswap, est devenu la faction jihadiste dominante au Nigeria. Au mois de mai, Abu Musab al-Barnawi a lui même annoncé la mort de son rival Abubakar Shekau, le chef historique de Boko Haram. Depuis la disparition de leur chef historique, les insurgés de Boko Haram auraient depuis quitté leur bastion de la Sambisa et se sont déplacés vers le lac Tchad.
Si l’on ignore les causes exacte de la mort d’Abu Musab al-Barnawi, on sait en revanche que de violents combats ont eu lieu encore récemment entre les insurgés de Boko Haram et les hommes de l’Iswap, sur les rives du lac Tchad. Preuve que la lutte de pouvoir entre les deux groupes se poursuit.
Depuis sa création, l’Iswap a connu cinq changements successifs de direction. Au cours du mois de septembre, le groupe a multiplié les attaques meurtrières contre l’armée nigériane.