PDCI-RDA: Attention aux propos.
Depuis un certain moment, les sorties des responsables du PDCI-RDA ne sont pas de nature à rassurer et tout semble se résumer à la tradition, à la colère alors que ce parti a gouverné ce pays pendant des décennies. Il faut contrôler les propos.
Quand le porte-parole, le député Brédoumy sort à Toumodi pour dire que le baoulé qui n’est pas PDCI-RDA est un enfant bâtard et que les autres aussi renchérissent pour dire que l’ADN de ce parti est matriarcal, mais ce parti n’est une affaire de famille biologique, mais défendant une idéologie politique. En plus, ces nouveaux propos ne ressemblent pas au PDCI-RDA.
Ce parti qui est fondé pour promouvoir la paix, ne doit pas aujourd’hui, tenir des propos guerriers mais plutôt, des propos d’assurance et ne pas se laisser tomber dans les invectives et montrer qu’il est tribaliste ou clanique. Ce parti est le seul qui est étendu sur le plan national, ce qui veut dire que ce ne sont pas seulement les baoulé qui le composent, donc, tenir pour responsables, ce groupe ethnique de tous les malheurs de ce parti, ça serait faire la promotion des attributs tribalistes. Le baoulé qui ne rentrerait pas dans cette bergerie, considéré comme un enfant adultérin, nous estimons qu’il ne faut pas que les propos sortent de leur contexte. On dit souvent que, quand tu te laves et qu’un fou vient prendre tes habits et que tu lui cours à poils, ce n’est plus le fou qu’on regarde, mais toi.
Le PDCI-RDA doit continuer de jouer son rôle d’éducateur et reconnaître qu’il est aussi fautif de ce qui arrive aux ivoiriens. Tout ce qu’il a mis en place a toujours été galvaudé et à la fin, cela s’est toujours transformé en conflits, alors ce n’est pas au moment où, il semble tout près du but, qu’il va se laisser aller dans les travers. Depuis qu’il a subi le coup d’état de décembre 1999, à ce jour, il n’a pas encore le deuil ou se réunit pour faire le bilan de cet échec. Il a inventé le concept de l’ivoirité qui a été une grande source de conflit et qui a entraîné le pays dans une guerre civile. Il n’a pas fait son mea culpa.
Du vivant du président Bédié, on ne sait pas trop pour quelles raisons, il avait bradé son parti à l’élection présidentielle de 2015 au profit du candidat Ouattara qui l’a dribblé et il en est mort chagriné et son parti en a été beaucoup affaibli, mais attend, il y a trop de failles et de compromissions dont il est porteur, ce n’est pas le moment d’en rajouter par des propos tribalistes et guerriers, Il n’en a pas la physiologie. On leur dit que celui qu’ils veulent choisir comme candidat serait français et patati patatra, qu’est-ce qu’ils trouveraient à dire pour rassurer que leur champion ne sera pas rattrapé par ces griefs? Ils ont trop de dossiers et répondre à toutes les attaques serait mise sur le même pied d’égalité. Il a perdu ce pouvoir d’état depuis décembre 1999, comment faire pour revenir le reprendre, les ivoiriens sont demandeurs de vérité et non d’attaques. À
ce qu’on sache, le PDCI-RDA n’est pas seulement que pour les baoulé ou les akan, mais pour tous les ivoiriens, c’est pourquoi, Thiam doit pouvoir se rendre partout pour prêcher sa bonne parole surtout au nord. N’a-t-on pas coutume d’entendre que répondre au coup de pied d’un âne, c’est se mettre à son niveau? En plus de quoi a-t-il peur?
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com