De tous les compétiteurs à la course à la présidence de 2025 en Côte d’Ivoire, le seul à qui, ses proches doivent être honnêtes, sincères et fiables, c’est bien Tidjane Thiam.
Son arrivée dans le paysage politique ivoirien, Thiam fait feu de tout bois et attire de l’admiration, parce que depuis longtemps, trois personnalités ont occupé le terrain donnant l’impression, d’être les dépositaires politiques de ce pays et dont le fait de le voir jeune, neuf, ayant quasiment le même parcours que le président Alassane, ça devrait raffermir, mais celui qui l’a aidé à faire son casting pour désigner ses proches collaborateurs, le temps et les réalités les rattrapent. À commencer par ses lieutenants, là-bas aussi, ça commence à coincer. La guerre des clans se soulève à quelques mois de son intronisation, vous allez me dire que c’est normal, mais ça tue des ambitions puisqu’on ne choisit pas les bonnes personnes efficaces à des postes de responsabilités et actuellement, c’est quasiment impossible car quiconque sera remplacé, ira voir ailleurs et autour de Thiam, ça va devenir du chantage.
Des jeunes loups qui ont appris car il faut aussi tenir compte de la maîtrise des nouvelles technologies de la communication et de l’information qui sont capitales, ils sont isolés, méprisés et n’ont pas cette possibilité de bénéficier du soleil et ils vont tous partir.
Le PDCI-RDA est le plus vieux parti politique en Côte d’Ivoire, ce qui veut dire que Thiam est trop jeune face à des vieux, mais si son destin est de venir le rajeunir et l’actualiser, ceux en qui, il a fait confiance pour leur confier des responsabilités, doivent jouer clairement. Il ne faut pas vendre des postes en lui faisant croire que des vieux grabataires sont encore utiles dans ces enjeux électoraux à venir où, il va falloir parcourir des kilomètres souvent sur des pistes impraticables, boueuses qui nécessitent de parvenir à des endroits à pied.
Il va se trouver qu’au dernier moment, la lourdeur va se faire sentir et ça sera trop tard. Au PDCI-RDA si Thiam ne prend pas son courage à deux mains pour taper du poing sur la table, ce sont ses vieillards qui n’arrivent plus à transcender le temps qui vont poser plus de problèmes en interne et pendant ce temps, les autres gagneront de l’avance sur lui. Pourtant, il y a plein de jeunes et d’adultes dans ce parti, qu’il suffit qu’on leur fasse confiance et leur confier des responsabilités, le tour est joué, mais non, ils vont plomber encore Thiam pour lui donner des mauvais rêves. Le casting n’a pas été bon.
En plus, dans ce parti, on ne forme pas des jeunes à la succession mais on les utilise pour placer des bâches, des hauts parleurs et des chaises et on ne sait pas à quel âge on est vieux ou jeune. Thiam constitue un espoir dans ce parti, mais les vieux voraces tapis dans l’ombre vont faire de l’ombre et le temps du lever du soleil, les lampions seront éteints et il va falloir attendre encore 5 ans. Sur le terrain et à certains endroits d’un pays, le PDCI-RDA dort dans son sommeil chronique et l’animation est devenue une denrée rare, mais le tournis arrive.
Ils ont préféré mettre des parents, amis et connaissances oubliant les enjeux de demain où il va falloir déployer des énergies nouvelles, mais les vieux vont mal le prendre car pour gâter, ils sont forts, mais pour animer, ils sont absents. Les ampoules sont éteintes. Quant aux autres, ils ont la main mise sur tout le groupe et ces genres d’erreurs, sont minimes, alors que chez Thiam, c’est trop criard, la preuve, depuis sa prise de fonction, son secrétariat est dans un mutisme qui dérange, une autre porte ouverte pour faire entrer les doutes. Facilitez la tâche à Thiam, tout lui semble pourtant à portée de main, mais les vieillards plombent l’espoir.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com