PDCI-RDA: Derby Thiam-Billon, qui en sortira vivant?
Le derby Thiam et Billon, qui en sortira vainqueur? Qui aura à perdre ou à gagner? Jean Louis Billon est un trouble fête et il a gagné son pari de foutre la « merde » jusqu’au cou de la nouvelle direction de son ex-parti politique, le PDCI-RDA. Oui, il est parti, Billon, mais on dit souvent qu’avant de mourir, caïman boit de l’eau. Billon sait qu’il n’a aucun appareil politique et tout sera en sa défaveur. Ce qui motivait sa course, il vient de l’obtenir, devenir une victime ou un martyr. Il vient d’obtenir la célébrité venant de son propre camp politique. Il peut s’il sait en profiter, se vendre cher, même si certains le croient minoritaire, mais il a réussi par le biais de la communication à démontrer la dictature, le tribalisme qui règnent dans le PDCI-RDA. En tout cas, dans leur salon, ce sont des étiquettes qu’ils collent à la direction et au fonctionnement du PDCI RDA. Et ce que les autres, en face, de peur de dire qui peut s’apparenter à des invectives, c’est Billon qui va s’en charger.
Comme un déluge, il faut que l’équipe Thiam soit forte et déterminée. L’avance médiatique que Billon a pris sur la communication générale de son ancien parti, va lui ouvrir des portes auxquelles il ne s’attendait pas du tout, soit pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur de ce parti afin de prendre des positions, soit pour se faire une idée du fond du dossier. Quant au départ, on avertissait la direction de ce parti, d’user de ses instances pour calmer Billon, beaucoup ont cru que Billon n’était l’ombre de lui-même, incapable de rassembler plus d’une plume de coq dans sa propre région, à plus forte raison dans l’appareil. Aujourd’hui, il a poussé des poils, des cornes et non des moindres, de grosses et puissantes. Comment faire? Est-ce que l’exposer devant un conseil de discipline fera l’affaire? Non. Sur le plan de la communication, Billon s’est mis au-dessus de cette mêlée et les membres de cette commission sont devenus trop petits pour le faire asseoir pour lui donner des conseils et vers la fin, lui tendre les résultats de leur concertation qui n’auront aucun effet sur lui. Il a pris de l’ascendance sur ce comité de sages, au plan médiatique et s’il sort de là, il va se faire aduler encore davantage par des curieux qui sont ou ont été victimes de près ou de loin des agissements outranciers de certains cadres du PDCI RDA. Billon est devenu, un gros os dans la gorge de son parti, on ne peut pas le cracher, on ne peut pas l’avaler et tout est bloqué. Médiatiquement, Billon occupe les médias et il fait vendre ou lire.
On n’est plus au stade de qui a fait quoi à qui, mais c’est la fin du film. Est-ce que Billon acceptera de s’asseoir autour d’une table avec Thiam pour jouer le rôle de strapontin? Ce qui n’est plus évident car, Billon se mesure à équidistance avec le mentor des autres.
Il faut laisser tomber ce conseil de discipline et ne plus répondre à Billon et attendre que le vent souffle un peu sur les ardeurs et procéder autrement que de l’explorer. De toutes les façons, Billon capitalise tout sur son chemin. Il cherche des couacs pour remplir son parcours et la direction, les membres et militants du PDCI RDA sont tombés dans son jeu. Il en profite à son aise. Donc, ce derby, celui qui en sortira affaibli, c’est bien Thiam, même s’il connaît du monde, mais localement, Billon s’est servi des médias pour l’affaiblir et cela a été possible avec la complicité des membres des instances de son parti, qui ont minimisé Billon et l’homme est devenu, une montagne qui, pour y grimper, il faut avoir de l’armure, alors que la plupart des membres à juger de ce parti, sont des vieux, incapables de soulever une chaise. Le parti est parti pour être victime d’une scission, comme du temps des Djéni Kobenan. À qui la faute?
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com