Poème: Chaleur humaine

Chaleur humaine, je viens à toi

Clameur des hauts sons et des cris d’amour, je viens à toi

L’odeur d’une sémantique aux fleurs ondoyantes

La cerise sur le toit de ma mère que j’adore sans pouvoir la voir

Comme un chapeau qui cache le regard de mes enfants qui me cherchent

Chaleur humaine, je viens à toi

Ce matin, le vent s’en va loin avec ses pépites éclairer d’autres horizons

On a beau courir, tu restes toujours chaleur humaine

Oui, oui, on fait tous semblant, mais ton absence se fait sentir

Même bébé, je cherchais ton onction dans les bras nourriciers de maman

Même bébé, maman me collait à son dos si mou, pour m’apprendre la cadence de sa marche

Chaleur humaine, je viens à toi

Tu restes tellement éternelle que je te vois partout avec les autres

Grand, je me blottis dans les autres bras pour vivre heureux

A force de me cacher, j’ai tellement fait du monde

Eux aussi, cherchent la chaleur humaine

Tu es si rare que tu essuies des larmes et tu sèches des aromes

Ce matin, c’est dans le souvenir lointain que je t’implore

Quand tout est parti, tu es la seule qui restes

Dans notre ingratitude de t’oublier un petit temps

Le monde s’écroule à mes yeux

Chaleur humaine, si précieuse que cette goutte d’eau

Chaleur humaine, si précieuse que la vue

Chaleur humaine si précieuse qu’une lumière qui est aussi chaleur

Si tu n’avais pas existé, le monde ne serait pas si grand

Si tu n’avais pas été là, toutes ces faveurs humaines ne seraient que vanités

Chaleur humaine, je viens à toi ce matin

Pour t’envoyer traduire à maman, que je continue de ramer

Va dire à mes enfants que ce n’est qu’un risque

Va dire aux autres que je t’aime parce que tu es douce

Je viens à toi ce matin, pour sucer ton délire et te dire au revoir

Chaleur humaine, reste à mes côtés, je t’aime.

Il pleut sur ma conscience et je cherche la torche pour mon savoir.

                                           Joël ETTIEN

Related posts

Leave a Comment