Poème: Les routes et chemins de mon enfance.

Le silence des bruits de mes pas sur le chemin de ma complice de route

Quand je suis seul sur le chemin,

La route et moi, devenions, un symbole tellement profond

Et notre histoire est belle aux cailloux poussiéreux

Les chemins et les routes d’Abongoua, m’ont enseigné la raison

Les feuilles sèches qui craquent sur la cime des arbres âgés

Les matins, les roses effectuent leur devoir

A midi, la poussière fait de mes pieds, la rougeur du courage

Oui, marcher est un art

Surtout à pieds nus, avec les montagnes qui apprennent la résistance

Le chemin m’a appris le silence de mes prières

Ils m’entendent et moi, je leur parle

Ces formidables oiseaux, chacun a sa musique

Le tout enrichit la lourde gourde sur ma tête

La route parle, elle me parlait

Moi qui pourtant craignais les reptiles dangereux

Je savais distinguer les cris des habitants de la forêt qui longe la route

Abongoua, avait tellement de routes et de chemins

Si on a survécu à des famines, c’est grâce à ces routes

Si on a surplanté la sécheresse, c’est grâce à ces chemins

Si on s’est nourris, c’est toujours grâce à eux

A Abongoua, tous les chemins sont des grâces

A Abongoua, les routes ont leur fête que je célèbre ce soir

Nanan Krou Boni empruntait ce chemin pour me calmer

Et mes parents marchaient sur la route, pour lui retourner ses révérences

Ah ces routes

Ah ces chemins

Mon enfance les a tellement copiés que mon avenir les peints

Souvenir d’un endetté des temps anciens qui me ramènent vers les temps d’autrefois

Même en allant à l’école, toujours ces chemins

Nous empruntâmes ces routes pour les forêts lointaines

Pour marcher vers le marché, ces routes et ces chemins jaunissaient nos pieds

J’ai même aussi cru que partout était pareil

C’est arrivé à l’aventure que j’ai comparé que les terres n’avaient pas les mêmes couleurs

Sinon chez moi, elle est rougeâtre, mais disparait quand on se lave

Les routes et les chemins, m’ont forgé pour parler d’eux comme, en légende

Abongoua le seigneur des routes nourricières qui a laissé les chemins aux autres de s’en servir

Fidèle village devenu ville

La cité des hommes qui s’aiment.

Les routes et les chemins d’Abongoua, quelle dignité !

Tout ça quand j’étais enfant!

                                                              Joël ETTIEN

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