Poème: Brou Koffi, lève-toi
Brou Koffi, lève-toi souvenir des temps immortels
Regarde dessous, dessus et dis-moi, comment et pourquoi
Tu m’as fait à ton image,
Pourquoi me faire porter ce glorieux sanctifié nom Brou Etchien Kou Dogo
J’en transpire, papa
J’en suis fier papa
Il est devenu célèbre à cause de ton nom
Mes doigts parlent au temps
Ma bouche écrit tous les temps et à tous les temps
Je me comprends sans qu’on me comprenne
Mais je suis heureux car je domine mon temps
J’ai dominé des jours les plus lourds, mêmes les plus tristes
Les plus joyeux ont illuminé ma joie
Les plus hésitants, mon instinct captif
Brou Koffi, ce territoire surmontant mon sommet
Le règne intemporel d’un fier aux regards qui regardent
Oui, papa, je te vois comme ce savon moussant mon corps
Pour le blanchir de kaolin purificateur
Ané Ahou enfin, ta douce, ton réservoir
Ta femme ma mère, qui t’offrait tant de lumière
Demeure toujours silencieuse dans son silence de prière
Dans la nuit fleurie de ma senteur qui se lève sans fin
Je ferai du temps, notre cloché
Sur un serment qui écoute frémir les fleurs
Le monde te regarde et je l’observe
Le temps qui passe, je l’ai compris et il m’a remis ta commission
Je te répondrai, mais la senteur de ton nom, demeure les lumières qui entourent ma vie.
Oui, Abongoua, je ne t’oublierai jamais.
Brou Etchien