Faut-il exclure Ouattara, Gbagbo et Bédié de la politique ivoirienneCÔTE D'IVOIRE 

Politique: Bédié, Ouattara et Gbagbo, quels avenir pour demain ?

Quel serait l’avenir des présidents Bédié, Ouattara et Gbagbo pour demain ? Comme les apôtres ont écrit sur Jésus et les autres sur leurs leaders, jusque-là, je ne pense pas que les suiveurs de ces leaders ivoiriens ont suffisamment ou assez écrit sur eux. 

Sankara a été assassiné, les ouvrages sur ses œuvres sont minces et les librairies sont vides, Lumumba Patrice aussi est mort,  assassiné sans aucun ouvrage. Houphouët Boigny est parti, peu savent ce qu’il a été et fait pour les ivoiriens, parce qu’il avait fait confiance à ses « apôtres » qui ont préféré mettre le feu dans son héritage que de lui réserver des ouvrages. Les exemples sont légions et je ne pourrai les citer tous.

J’avoue que si, nous avons été dans leur sillage proche, cet exercice me tenterait ? C’est pourquoi, je loue ici, le courage de notre confrère Philippe Kouhon, qui a rassemblé tous les discours de madame Ouattara pour en faire un bouquin, au moins, elle n’aurait pas vécu inutile.

Tous ces intellectuels qui se jettent dans l’inconnu, en pensant à leur estomac, la jeunesse aimerait les lire à partir des ouvrages sur les leaders politiques, les plus en vus. Soro Guillaume a écrit sur les raisons qui l’ont poussé à prendre les armes pour tuer ses propres compatriotes, dans son livre: « Pourquoi je suis devenu rébelle », ce n’est pas mal, il a été courageux de laisser ce témoignage à l’humanité.

Qui écrira un jour sur les présidents Bédié qui, de passage en a écrit, mais cela fait longtemps: « les chemins de ma vie », Ouattara qui semble avoir beaucoup de suiveurs, qui lui ferait de son vivant ce témoignage? Enfin, le président Gbagbo que tout le monde croyait qu’il se mettrait à la disposition de l’Afrique pour des conférences et qui continue de se reposer, qui lui ferait des témoignages ? Madame Gbagbo en a eu: « femme d’honneur .»

L’Afrique n’a pas trop d’histoire à travers les œuvres de ses fils. Tous les témoins sont cachés derrière les secrets d’état. Les générations à venir, n’auront donc jamais droit à la vérité sous le prétexte de ce sacro-saint principe ?

Les premiers présidents africains, n’ont laissé aucune archive et tout se trouve dans les archives occidentales et jamais sans penser à la mémoire africaine qui est en grande partie basée sur l’oralité, mais ce n’est pas suffisant.

1959 à ce jour, les blancs nous ont ramené des coquilles vides sur les indépendances africaines. C’est dans quelle bibliothèque les noirs peuvent-ils se rendre en Afrique pour interroger leur histoire si ce ne sont que dans les vieilles archives européennes et souvent, pour les consulter, il faut payer de l’argent.

Voilà, le mal que nous ressentons de voir tous les intellectuels partir dans la politique parce qu’ils ont faim.

Notre pays ne dispose d’aucun témoignage des vrais acteurs de notre histoire, tout est basé sur la parole. Pas d’analyse, pas d’évaluation, pas de conseils pour la postérité. Nous devons tout aux blancs, même notre propre mémoire ?`

Nous aimerions que ceux qui suivent au quotidien ces leaders politiques ivoiriens, qui les pratiquent et semblent les connaître, qu’ils nous disent par écrit, qui sont-ils véritablement, leur vie politique et pourquoi pas, leur côté jardin. Sinon, c’est inadmissible de vivre sans témoignages et plus tard, l’avenir, c’est dans les oubliettes, en plus, l’actualité ivoirienne évolue tellement.

                                        Joël ETTIEN 

          Directeur de publication : businessactuality.com

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