Pourquoi le président Gbagbo s’en prend-il à Thiam?
On se demandait où il était passé lors de la présentation des vœux et le président Gbagbo sort pour doucher l’opposition. On a entendu un Gbagbo robuste dans ses propos, à la fois guerriers, rassurants mais divisionnistes. Le rassembleur que tout le monde attendait, il vient de se démarquer de cet espoir. L’union de la gauche vient de voler en éclat. L’espoir s’est évanoui dans sa colère et la vengeance de son leader Laurent Gbagbo.
Pour ceux qui ont cru que le PPA-CI et le PDCI-RDA allaient se mettre ensemble, eh bien, c’est un projet foiré. Alors pourquoi avoir lancé l’appel de Bonoua qui avait donné cet espoir que l’ancien président Gbagbo allait prendre sa revanche en rassemblant tous les opposants, mais ces pics qu’il vient de lancer lors de la rencontre avec ses prétendus candidats, vient d’écarter le président Tidjane Thiam, qu’il trouve arrogant, doux, poli et trop vantard, de vouloir montrer à la face du monde, qu’il est le seul à connaître des personnalités de tous ordres.
Pourtant, Thiam n’a jamais indexé l’opposition encore moins le président Gbagbo, mais quelles sont les raisons qui poussent le président Gbagbo à vouloir tout le temps vexé le président du PDCI RDA, Tidjane Thiam? De Soubré à Aboisso, à aucun moment, on n’a entendu Thiam critiqué l’opposition. Le seul qu’il critique par des images, des proverbes, c’est bien le pouvoir, mais que reproche le président Gbagbo à ses amis? S’il croit que seul avec son PPA-CI peuvent vaincre ce pouvoir fixé et qui donne l’impression d’avoir à lui seul tous les leviers de la violence et la force, il se trompe lourdement à condition qu’il le rejoigne bientôt. Comment et pourquoi le président s’en prend-il à Thiam et à l’opposition? Sur cet aspect, Thiam s’est toujours montré bien éduqué, cherchant les mots pour critiquer les maux, sans jamais attaquer ses amis de l’opposition.
Tel que c’est parti, le président Gbagbo n’a plus besoin de ceux de ses camarades qui caressent le pouvoir, il va à l’affrontement. On a vu un visage de guerrier qui donne des signes est consignes à ses soldats.
Thiam est trop doux, un enfant de cœur et le nouveau Gbagbo n’en a plus besoin. Comme un général d’une forte armée qui veut mobiliser ses troupes pour aller au combat. Le général Gbagbo Laurent met en garde, mobilise, informe, prévient, prêt à aller à l’affrontement, mais les souvenirs douloureux de 2010, sont encore frais et aucun ivoirien ne voudra les revivre. Les deux différentes armées de combat que le général Gbagbo Laurent vient d’énumérer, celle qui doit se battre pour que son nom soit remis sur la liste et celle qui doit attendre la proclamation des résultats. On n’est pas sorti de l’auberge, mais dans ces combats, Thiam n’y a pas sa place, mais au lieu de le lui dire doucement, il lui dit qu’il n’est pas le seul à connaître du monde et lui aussi Gbagbo, veut aller à l’affrontement et que les peureux et les enfants de coeur, n’y ont pas leur place. L’opposition politique, Laurent Gbagbo n’en veut plus et on a compris le message.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com