L'opposition ivoirienne peut-elle rassurer ?INVESTIGATION 

Présidentielle en Afrique : après tous ces slogans, l’opposition ivoirienne va ou pas aux élections présidentielles?

Et si de report en report, d’hésitation en hésitation, de calcul en calcul, l’opposition ivoirienne se retrouvait nez à nez avec la date butoir et constitutionnelle du premier tour des élections présidentielles du 31 octobre 2020, que ferait-elle donc cette opposition ?

Dans quelle situation se trouve l’opposition ivoirienne ?

Pendant la composition des membres de la CEI, c’est comme ça que cette opposition a manigancé pour la valider plus tard, parce que ce n’est pas concevable qu’elle parte déposer ses dossiers devant une institution qu’elle décrie. En y allant déposer leurs dossiers de candidature, à quoi elle s’attendait ? Dans cette vie et dans tous les domaines, quand on ne veut pas, on dit non, parce que ce non est difficilement prononçable en Côte d’Ivoire ?

Souvenons-nous des conditions dans lesquelles le président Bédié, est allé déposer ses dossiers de candidature ? C’était dans une liesse populaire avec fanfare, pour une CEI qu’il décriait tant. Alors quand, le dépôt a été une fête, quand rien n’a changé, pourquoi on vient distraire le peuple avec des slogans si forts, de désobéissance civile ?

Souvent, on s’étonne que nous ne fissions que tirer sur l’opposition ivoirienne alors que le pouvoir est dans un instinct de conversation. Le pouvoir est son rôle de conserver ses privilèges. Au-delà, de sa hauteur et de sa protection, il est tout à fait normal qu’il se débatte face à cette opposition. Même s’il y a une insécurité grandissante, avec des intimidations au quotidien, des pressions constantes suivies des enlèvements des personnalités, ce qui n’est pas normal, le président Ouattara joue son rôle de servir et de desservir, mais que fait l’opposition ? Il parait qu’il adore la force, c’est son plat préféré.

Dans quelques petits jours, nous serons en octobre, le mois des élections et l’opposition continue de se chercher des marques. Ça craint. On ne pousse que celui qui veut grimper. Avec une opposition ivoirienne aux intérêts divergents, est-ce qu’elle pourra tenir en unisson sur cette route aux conséquences incalculables ? Certains ne vont-ils pas trahir au dernier jour ?

Ce que nous avons retenu du PDCI RDA, c’est qu’il n’a pas la culture du boycott et bientôt, Affi aussi dira que la politique de la chaise vide ne paie pas. Au bout de la course épuisante, qu’adviendra-t-il ?

Iront-ils ou pas, pour l’instant, aucune institution de la république ne subit d’atermoiements donc, le pouvoir organisera ses élections. Ils sont quatre candidats retenus et déjà, KKB a donné le ton de sa participation et M. Ouattara aussi irait. Il a tous les arguments pour justifier son élection, car eux tous ont déposé leurs dossiers de candidature en bonne et due forme, celui qui n’y va pas c’est son problème.

Alors à quoi les ivoiriens doivent-ils s’attendre au soir du 31 octobre 2020 ? Le mot d’ordre fera-t-il son effet ? Sans casser ou décourager, ce n’est pas au soir de la date des élections, que le sens sera donné au mot d’ordre d’agir.

Qu’ils se battent entre eux, sans que leur sang ne jugule sur le peuple. Qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir, mais pour cette fois-ci de grâce, qu’ils épargnent la mort aux ivoiriens. Les ivoiriens ne veulent plus de crise postélectorale.

Cela fait bientôt des semaines que le mot d’ordre a été lancé. Comme d’habitude, ils sont encore assis dans leurs salons affûtant des stratégies qui ne viennent qu’en retard. On attend.

                                                                          Joël ETTIEN

                         Directeur de publication : businessactuality.com

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