Appel au boycott lancé par l'opposition ivoiriennePOLITIQUE 

Présidentielle ivoirienne 2020: « appel au boycott » nouveau mot d’ordre de l’opposition

Lors d’une conférence de presse vendredi, l’ex premier ministre Pascal Affi N’guessan a lancé un appel au boycott et a appelé les ivoiriens à intensifier les actions de désobéissance civile .

L’appel au boycott de l’opposition

L’appel au boycott total du processus électoral s’inscrit pour l’opposition ivoirienne dans la continuité de la désobéissance civile lancé lors le week-end dernier lors du premier grand meeting de l’opposition.

Pour cette nouvelle phase, Pascal Affi N’guessan invite les militants de l’opposition à empêcher « le convoyage et la distribution de tout matériel électoral, empêcher l’affichage électoral, empêcher les meetings de campagne, empêcher la distribution et le retrait des cartes d’électeurs ».

Il invite également les militants de l’opposition à manifester « dans les formes et par tout moyen approprié l’opposition au coup d’Etat électoral en cours ».

Les candidats Pascal Affi N’guessan et Henri Konan Bédié ont refusé de retirer les spécimens des bulletins de vote, réaffirmant qu’ils ne se sentent plus concerné par le processus électoral.

Cependant, les deux candidats ne se retirent pas du processus électoral dont ils lancent un appel au boycott. Un paradoxe ? Non selon Pascal Affi N’guessan.

« La bataille pour faire échec au coup d’Etat électoral n’a rien à avoir avec notre candidature. Au contraire, nous voulons faire échec à ce coup d’Etat pour faire prospérer notre candidature à l’élection présidentielle ». « Nous sommes candidats, nous maintenons notre candidature, nous voulons gagner les élections mais il y a des obstacles sur la voie et nous nous battons pour lever ces obstacles ».

Le peuple répondra t-il à l’appel au boycott de l’opposition ?

L’appel au boycott total du processus électoral des deux principaux candidats de l’opposition au premier jour officiel de campagne fait craindre des troubles politiques majeurs en Côte d’Ivoire. Les violences électorales qui ont eu lieu lors de la première prise de fonction du président Ouattara en 2010 ont fait 3 000 morts et un demi-million de personnes déplacées.

Le seul autre candidat de l’opposition – après que plusieurs autres aient été disqualifiés – est l’ancien député Kouadio Konan Bertin.

repris par Jason

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