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Quelle mission pour l’homme politique?

Côte d'Ivoire, révision de la constitution

Pourquoi le président Ouattara veut à tout prix une révision de la constitution?

Le rôle du politique est de tout faire pour ne pas exacerber les tensions, mais au contraire pour les apaiser.
En Côte d’Ivoire, tous les leaders politiques se croient égaux, représentatifs, en un mot, tous des champions. Du président de la république à l’opposition, ils sont tous imbus d’orgueil et ils ont bloqués le pays et ils s’y plaisent.
Le cas de M. Ouattara est pathétique et extraordinaire. Voilà, un président qui s’autoproclame élu du peuple, mais qui, malheureusement s’éloigne de celui-ci tous les jours sans scrupule. Est-ce vraiment le président de ce peuple?

Encore son orgueil. Quand il était dans l’opposition, il jouait le jeu d’être présent dans tous les sommets. Il avait promis aux Ivoiriens qu’il serait le président le plus démocrate, humaniste et rassembleur que Laurent Gbagbo. Je ne juge personne, je parle de la vulnérabilité des ivoiriens. En lieu et place d’un appel à l’union, au rassemblement juste après sa victoire, il a mis en place, la chasse aux sorcières, aux règlements de comptes, appliquer sa politique de vengeance et de rattrapage, oubliant qu’il était vraiment le président de tous les ivoiriens.

L’essentiel lui est passé sur le nez. Il s’est retiré dans son « royaume » ignorant tout de la souffrance de ce peuple ivoirien. Tout pour lui et rien pour les autres. Il lui aurait suffit de ce petit appel à l’union et le tour était joué. Aujourd’hui, les ivoiriens se battent entre eux pour se rapprocher et lui le chef, parle trop pour être concret. La réconciliation a échoué et il ne peut plus la rattraper à cause de son orgueil. S’asseoir avec les ivoiriens pour échanger, donne quel tournis à M. Ouattara. Le simple devient trop compliquer. Il ne voit plus, il n’entend plus personne si ce n’est son complice de Bédié, avec qui, il dépèce le pays selon leur bon vouloir.

Je ne suis pas militant du FPI affirme notre interlocuteur, mais il faut reconnaître les qualités de son leader. Si le président Laurent Gbagbo reste si populaire et incontournable dans le paysage sociopolitique ivoirien, il ne s’est jamais mis sur ses grands chevaux. On n’a jamais senti de l’orgueil en ce grand esprit qu’il est devenu. Il s’est plusieurs fois humilié pour la paix dans son pays. Il se retrouve aujourd’hui, comme un naïf dans une prison coloniale. Il a tendu sa main et serré la main, même de ses pires ennemis. Il s’est assis avec tout le monde. Pourquoi M. Ouattara n’avait il pas posé ces gestes d’apaisement? Bon, je parle d’orgueil.

Quand il s’agit des leaders de l’opposition, c’est le comble. Ils se croient tous capables de remplir le stade Houphouet Boigny et recueillir plus de 80% au 1er tour d’une élection. Ça coûterait quoi à cette opposition de faire profil bas et reconnaître que l’heure est grave et le destin du peuple était entre leurs mains? Ils ont tous essayé dans l’orgueil, ils ont tous échoué. Nous sommes fatigués de leur fatigue.

A chaque élection, quand M. Sangaré lance un mot d’ordre de boycott il est suivi et l’issue de ces élections devient catastrophique. Avons-nous besoin de porter des lunettes optiques pour voir la réalité? Que faire? Je suggère simplement que l’on reconnaisse à M. Sangaré, la popularité de son parti et des Ivoiriens. Au lieu de créer des fronts à gauche, des coalitions à droite, que cette classe de politiques ivoiriens arrête de considérer les Ivoiriens pour du bétail électoral et un fonds de commerce. Eux tous ont montré leur limite. Qu’ils changent de gamme.

L’an 2020 arrive à grands pas. Il nous sera très compliqué de fonctionner à l’image de cette opposition. Choisissons un jeune à l’unanimité, qui peut rassembler les Ivoiriens et réconcilier la Côte d’Ivoire avec elle même. M. Ouattara a montré ses limites et essoufflé. Le poste du président de la république, n’est pas un banc comme disait Gadji Céli. Pensons y. M. Ouattara lors de la présentation des vœux, a encore juré de plus bel ne plus se représenter à l’année 2020, donc, Issouf Bakayoko ne sera plus là pour manigancer et tripatouiller les résultats à sa faveur. Pour une fois, il faut qu’il respecte sa parole.
Les ivoiriens ne croient plus aux partis politiques à en juger à l’élection législative récente pour s’en convaincre. La victoire écrasante des indépendants, est une preuve que l’an 2020 se fera autrement. Voilà, une chance que les ivoiriens auront si cette opposition joue franc jeu. Dans tous les cas, avec ou sans parti politique, il faut que la Côte d’Ivoire sorte de ces turpitudes.
L’orgueil précède la chute et rien n’est éternel.

Propos recueillis par 3A.N

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