Quels critères pour devenir un bon président de la république ?
Une remarque et un constat nous indiquent de vous les suggérer, on ne sait jamais. Il s’agit du futur président de la république de ceux qui désirent gouverner la Côte d’Ivoire, dans les années à venir. L’exemple qui nous a inspiré cette analyse, c’est la gouvernance du président Gbagbo Laurent. Voilà, un opposant qu’il s’était battu pour parvenir au pouvoir en comptant uniquement sur son peuple. On a vu les différents efforts déployés ça et là et à la fin, il a été vaincu et déporté manu militari à la Haye. Jusqu’à aujourd’hui, les profanes se posent des questions sur cet acharnement du monde entier contre celui qui a marqué son temps, ne serait-ce que par son style d’habillement.
Quelles leçons retenir de ce bref passage au palais du Plateau ? D’abord, quels sont les critères pour être un grand et un bon président? L’art oratoire ne suffit pas, auquel cas, tout le monde deviendrait président de la république.
Pour être président d’une république, qu’est-ce qu’il faut ? Il nous semble idoine au regard de ce monde en évolution, d’avoir des amis, pas de quartier, mais dans le monde. S’agiter en haranguant les foules, c’est bien, mais aujourd’hui, le monde est bipolaire. Les informations vont à telle vitesse que tout se fait par réseau. Ne dit-on que relation vaut mieux que diplôme ?
Si Alassane Ouattara a pu s’asseoir dans le fauteuil présidentiel, c’est en grande partie, par le contenu de son carnet d’adresse et du soutien de la tutelle française. Pendant que le président Gbagbo comptait sur son peuple qui luttait aux mains nues, il a été cueilli par l’armée française,venue soutenir l’ami d’un ami. Le président Gbagbo n’avait aucune relation au plan international crédible et surtout influent pour le secourir.
Quand le président Ouattara avait pris le pouvoir qu’a-t-il fait, pour ceux qui ont la mémoire? Il a pris son avion et a fait le tour du monde, ce qu’aucun président ivoirien n’a réussi. On peut tout dire de ce monsieur, mais il sait entretenir ses relations et aujourd’hui, lui-même a du mal à trouver un dauphin à sa monture.
En même temps qu’on harangue les foules, il faut aussi savoir se rendre en mission chez les autres pour se faire des amis. Ici, en Côte d’Ivoire, on attend de devenir président avant de rêver, alors qu’il faut le faire bien avant et parmi ces rêves, se tisser des liens indissolubles dans le monde.
Nous avouons qu’après le président Ouattara, la Côte d’Ivoire risque de basculer encore dans le désordre, parce qu’en la matière, le peuple local ne suffit pas, encore que ce pays ne dispose pas d’une armée capable de défendre ses intérêts, en cas d’attaque extérieure et on l’a tous vu du temps du président Gbagbo.
Parmi ces jeunes qui patientent dans les antichambres du pouvoir ou de l’opposition, de voir leurs papas leur céder la place, qui remplirait ces conditions que nous venons d’énumérer ? C’est beau de compter sur ses propres compatriotes, mais le cours du monde est lié aux réseaux. Il faut qu’ils bougent vers les autres, encore qu’ils ont la chance que les grandes puissances ont à leur tête, des jeunes de leur âge, sinon, rester sur place pour faire du surplace, ces pouvoirs deviennent éphémères dans leur exercice.
Koné Bintou
Afrique de l’Ouest