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RDC: les négociations reprendront-elles avant les obsèques d’Etienne Tshisikedi?

Faut-il ou non reprendre les négociations avant les obsèques du président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ?
Pour l’opposition, mettre en oeuvre l’accord du 31 décembre avant l’enterrement d’Etienne Tshisekedi serait une bonne chose mais pour la majorité, la question mérite encore d’être débattue.
Les négociations vont-elles reprendre avant les obsèques d’Etienne Tshisekedi ? La question est en suspens mais en attendant la réponse, les évêques ont été sollicités pour obtenir des uns et des autres des bonnes dispositions morales afin d’honorer le rang du disparu.

Pour le Rassemblement des forces acquises au changement, par la voix du vice-président du G7 (le groupe de 7 parlementaires de 7 partis frondeurs, exclus de la majorité présidentielle), Christophe Lutundula, il est important que l’accord global et inclusif du 31 décembre soit mis en œuvre avant l’enterrement d’Etienne Tshisekedi.

« On a discuté et on n’a pas exclu toute possibilité de contact pour faire avancer le dossier. C’est pour cela que nous, nous avons demandé à la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo) de prendre le dossier en main, et pourquoi pas, obtenir d’ici à l’enterrement du président Tshisekedi des gestes significatifs, lui faire comme un honneur dans ce qu’il a fait pour le pays, explique Christophe Lutundula. Nous devons continuer à travailler pour que le président Tshisekedi soit enterré dans les conditions de son rang, de ce qu’il a été pour nous. Et la meilleure façon de le faire, ce n’est pas de fermer ce dossier des négociations politiques de mise en œuvre de l’accord, ajoute-t-il. La meilleure façon de le faire, c’est de dire à la Cenco, continuez les contacts avec toutes les parties pour que très rapidement, pourquoi pas avant son enterrement, le peuple congolais soit rassuré qu’on n’a pas dévié de la voie dans laquelle nous sommes engagés sous la médiation des évêques. »

Et la répartition des postes ?

Le Rassemblement de l’opposition va-t-il conserver la présidence du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre ? L’un des porte-parole de la Cenco, l’abbé Nshole, avait estimé, répondant aux questions de la presse locale, que la mort d’Etienne Tshisekedi ne changeait pas la répartition des postes, puisque son nom n’était pas cité dans l’accord, mais que la présidence de ce conseil avait été attribuée au président du Conseil des sages du rassemblement. Le successeur d’Etienne Tshisekedi à ce poste pourrait donc assumer cette fonction.

Des propos qui ne sont pas du goût du porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, qui est l’un des principaux représentants de la majorité dans ces négociations. « Il n’y a rien d’automatique dans la mesure où la position de tous les participants était que cette charge soit confiée à monsieur Tshisekedi, président du Rassemblement intuitu personae, affirme-t-il. Cela a été dit et je suis étonné que monsieur l’abbé Nshole se soit cru autorisé à interpréter autrement ce que nous avions décidé. C’était à monsieur Tshisekedi intuitu personae. Il se faisait qu’il était président du Rassemblement. Donc c’est une question qui sera débattue. Nous n’avons pas encore levé une option. Nous avons été assez déçus d’entendre un membre des bons offices, c’est-à-dire un prêtre, collaborateur de la Cenco, évoquer cette question en lieu et place des parties prenantes. Donc nous n’avons pas encore une position là-dessus. »

Pour rappel, la question du Conseil national de suivi était la seule question qui avait été réglée dans le cadre des négociations sur le partage du pouvoir, sous l’égide de l’Eglise catholique.

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