Crise Mali-Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Retour des militaires: Quand deux frères s’harmonisent !

La victoire à plusieurs papas, c’est la défaite qui est orpheline, dit l’adage. Les soldats ivoiriens détenus au Mali sont enfin libérés, tout le monde est en joie. Pour la première fois nous avons vu le visage rayonnant de joie, mais encore de victoire, du président ivoirien. S’ils n’étaient pas si nombreux, il les porterait au dos, comme le faisait nos mamans, quand la joie débordait comme celle de l’arrivée de ces soldats dont on ne vendait pas trop chère leur peau.

Enfin, il va pouvoir prendre quelques jours de repos, le président ivoirien Alassane Ouattara, après une telle purge. Peut-on véritablement parler de victoire ? Parler de victoire serait synonyme de narguer le Mali, mais c’est de tout faire pour que ces deux pays frères et amis, ne se regardent pas en chiens de faïence, mais en frères car, ils sont en proie à des attaques de toute part et s’isoler, serait faire la part belle à ces terroristes.

On peut danser, mais il faut reconnaître la complexité de ce dossier qui se réchauffait de jour en jour et dont la finalité, ils ont été graciés et ont foulé le sol de leur pays. Aucun d’eux ne pouvait s’imaginer qu’ils seraient libérés avec la condamnation à 20 ans, mais le Mali et la Côte d’Ivoire, toute situation violente ou débordante, se transforme comme une tempête dans un ver d’eau.

La réalité du terrain oblige les deux pays à s’accorder sur l’essentiel et combattre ces ennemis terroristes imposés par l’extérieur qui sèment la terreur dans le nord ivoirien, frontière au Mali et au Burkina Faso.

Même si la rancune est tenace en politique où rien ne s’oublie mais tout se paie cash, le président Ouattara doit se mettre au-dessus car il sait que son jeune frère, Assimi Goïta est de passage, parce qu’il gère une transition.

Désormais, chaque pays tenterait d’être prudent, mais jusqu’à quand? Les terroristes sont partout dans ces pays que la France ne veut pas perdre. Quand on a un destin commun et en commun, l’orgueil et la fierté ne viennent pas réveiller des esprits malins. La Côte d’Ivoire et le Mali, ont tellement de liens séculaires qu’aucun d’eux, ne peut à cause d’un incident, dormir avec un œil ouvert qui pousse toujours à la vengeance.

Il ne faudrait pas qu’entre eux, le démon passe pour dégager des règles d’instabilité. C’est fait et c’est remis en ordre. Quand on aura fini la fête et que le président Ouattara serait de retour de ses congés, il faudra songer à organiser des visites d’état de part et autre pour enterrer une bonne fois pour toute, cette hache de guerre. La prudence est devenue ce mercure qui monte entre les deux pays frères, sinon, le grand frère Ouattara pouvait inviter à Yamoussoukro, son jeune frère en présence de tous pour finaliser la baisse de toutes ces tensions survenues au cours de l’histoire.

Le langage des uns et des autres doit rester au stade du retour de la joie car personne n’en sort vainqueur, mais c’est cette nouvelle histoire qui en sort grandit parce qu’elle a été écrite avec de nouveaux vocables et syllabes.

Les hommages, ont les rend à tout le monde, sans aucun mépris ou d’esprit de supériorité, les deux pays sont des frères. Comme la langue et la dent, les deux sont contraints de vivre selon leur humeur et leur joie. La victoire a plusieurs papas et c’est la défaite qui est orpheline. Bonne arrivée aux soldats et bonne fête à Abidjan.

                                         Joël ETTIEN 

                   Directeur de publication : businessactuality.com

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