Sur 29 millions d’habitants, ce n’est pas normal qu’il y ait seulement que 8 millions d’électeurs.
La population ivoirienne est estimée à plus de 29 millions d’habitants et le recensement avoisine autour de 8 millions d’électeurs, pendant que chez le voisin ghanéen, sur une population de 33.79 millions habitants, il y a 19 millions de votants. La proportionnelle n’est pas équitable.
Comment pour élire le président de la république en Côte d’Ivoire, il n’y a seulement que 8 millions pour une population de plus de 29 millions d’habitants, ce qui veut dire qu’il y a une grande partie des ivoiriens à qui on impose le choix et qui sont obligés de laisser faire. Ce n’est pas normal. Si la démocratie est le choix du grand nombre, la Côte d’Ivoire est loin de faire l’unanimité. On ne se bat pas aux chevets d’une mère malade. La Côte d’Ivoire est gravement malade et ce n’est pas le moment d’augmenter sa peine. Il y a un grand déficit de démocratie. On ne peut pas vouloir faire le choix d’un seul ivoirien pour diriger ce pays, avec seulement le ⅓ de la population.
La plaie démocratique qui tue la Côte d’Ivoire, c’est dans le recensement qui est mal effectué. Si au Ghana sur 33.79 millions d’habitants, il y a plus de 19 millions et en Côte d’Ivoire sur une population de 29 millions d’habitants, seulement 8 millions d’habitants, non, c’est là où la bas blesse. La commission électorale dite indépendante, en Côte d’Ivoire donne l’impression d’être en mission, aux ordres sinon, élargir le champ aux autres électeurs qui pourront faire la différence, pourquoi, elle ne veut pas?
Pourquoi la CEI ne veut pas continuer d’enrôler les nouveaux majeurs et ceux qui n’ont pas eu vent lors des autres périodes passées et qui désirent le faire, il faut les laisser s’enrôler pour participer au choix de leur président, c’est le minimum. L’alternance démocratique ne peut pas être un frein au développement, elle est supposée apporter de nouvelles perspectives d’opportunités.
La diaspora qui participe à ce développement, sa voix ne compte pas, parce que de tout temps, quand son vote n’est pas favorable au pouvoir, on sème des troubles et des casses pour annuler ses voix. Le vote pour tous les citoyens en âge de voter, devrait être une obligation. La vraie démocratie est gage de paix.
Si toutes les élections présidentielles en Côte d’Ivoire provoquent des conflits, c’est ce manque d’égalité. Donnez la chance à tout le monde de participer le choix d’élire leur président, quand cela se fait dans les règles de l’art, la population applaudit le candidat gagnant, c’est le contraire qui est mortifère et cruel.
Sur cette base, la confiance entre le peuple ivoirien et la CEI est très mince et cela fera toujours grincer les dents, pour provoquer des conflits. Si on veut éviter des troubles post-électoraux, la base, ce sont les électeurs. Essayez cette thérapie, en enrôlant les autres, on verra ce que cela pourra apporter à l’équilibre de la paix, en Côte d’Ivoire .
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com