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Syrie: L’armée affirme avoir repris le contrôle de la ville d’Alep

L’armée syrienne a annoncé, jeudi, avoir repris Alep dans sa totalité et ramené la « sécurité » dans la ville, après l’évacuation des derniers insurgés. Une victoire pour le régime et ses alliés russes et iraniens.
Le régime syrien a repris, jeudi 22 décembre, le contrôle total d’Alep, deuxième ville du pays,remportant sa plus grande victoire face aux rebelles depuis le début de la guerre en 2011.

L’armée syrienne a fait cette annonce officielle, jeudi soir, après la sortie du dernier convoi de rebelles et de civils d’Alep-Est, ex-fief rebelle de la métropole tombé après un mois d’une violente campagne de bombardements aériens et terrestres.

« Le commandement général des forces armées annonce le retour de la sécurité à Alep après sa libération du terrorisme et des terroristes et la sortie de ceux […] qui y restaient », a annoncé un communiqué de l’armée lu par un général à la télévision d’État. « Cette victoire représente un tournant stratégique […] dans la guerre contre le terrorisme », a ajouté le communiqué.

Elle « souligne la capacité de l’armée syrienne et ses alliés à remporter la bataille contre les groupes terroristes et pose les bases d’une nouvelle phase pour chasser le terrorisme de tout le territoire de la République arabe syrienne ». Aussitôt l’annonce faite, des tirs de célébration ont été entendus par le correspondant de l’AFP à Alep.

Moscou et Téhéran aussi victorieux

En perdant son bastion devenu un champ de ruines en raison des violents bombardements, la rébellion essuie son pire revers depuis le début de la guerre en mars 2011. Avec la reconquête totale de la cité, le régime contrôle désormais les cinq principales villes de Syrie avec celles de Homs, Hama, Damas et Lattaquié.

Le régime partage cette victoire avec ses alliés de poids, la Russie, intervenue militairement en Syrie depuis septembre 2015, et l’Iran. En revanche, la reprise d’Alep constitue une défaite pour les alliés de l’opposition, comme les monarchies du Golfe, la Turquie et les pays occidentaux, qui voyaient dans les rebelles une alternative au régime en place depuis un demi-siècle.

Quartiers rebelles en ruines

Avec l’appui de l’aviation russe, l’armée syrienne avait mené ces derniers mois offensive après offensive pour reconquérir ce secteur de la métropole divisée. Mais c’est la dernière en date, lancée le 15 novembre, qui a brisé les défenses rebelles, incapables de résister à la puissance de feu terrestre et aérienne déployée par Damas et ses alliés étrangers, comme le Hezbollah, des milices iraniennes et irakiennes.

Les quartiers d’Alep-Est ont été presque rasés par les bombardements aériens, qui se sont intensifiés ces derniers mois, fauchant la vie de plusieurs centaines de civils et rappelant les destructions de villes comme Berlin à 1945, Guernica ou encore Grozny.

En quatre semaines, du 15 novembre au 15 décembre, l’opération militaire a coûté la vie à plus de 465 civils, dont 62 enfants, à Alep-Est selon l’OSDH, tandis que 142 civils, dont 42 enfants, ont été tués par des tirs rebelles dans l’ouest de la ville.

Outre les bombardements, la population d’Alep-Est, estimée avant l’offensive à 250 000 personnes, avait subi un siège asphyxiant depuis le 17 juillet, souffrant d’une pénurie quasi totale de nourriture, de médicaments et de carburant.

La reconquête d’Alep permet au régime de se lancer dans la conquête d’autres régions qui lui échappent comme la province d’Idleb (nord-ouest) voisine d’Alep et qui est aux mains d’une coalition entre rebelles et jihadistes.

Source: FRANCE 24

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