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Tant que le contenu de l’éducation et de la formation ne change pas, l’Afrique sera toujours sous-développée.

L'éducation africaine en baisse

Pupils write on their notebook as they attend class at a primary school in Pikine, on the outskirts of Dakar, on January 30, 2018. - Education is a challenge in Senegal, and Dakar hosts from February 1, 2018 the third conference of reconstitution of funds of the Global Partnership for Education (GPE). The next day several heads of state, including the French president, sponsor of the meeting and Senegalese President. (Photo by SEYLLOU / AFP)

Le constat que nous faisons depuis plus de 64 ans d’indépendance, c’est le programme scolaire et universitaire proposé aux africains et qui n’a jamais changé dans le fond et la forme leurs conditions de vie parce qu’il ne produit uniquement que des commis de bureau pour servir toujours l’administration et qui dit administration indexe la tutelle française.

Le contenu de l’éducation et de la formation délivre des diplômes qui ne servent pas au développement parce qu’il ignore les réalités des africains surtout des ivoiriens, l’enseignement général. Un seul enfant doit bosser plus de 10 matières souvent, qui ne servent à rien au final. Ne pas avoir de gros diplômes en Côte d’Ivoire serait sujet à un échec social, ainsi, tous les jours, on assiste à des soutenances de thèse pour avoir le titre de docteur, mais faire quoi, si ces doctorats restent enfermés dans des placards? C’est un complexe qu’il faut combattre, car tout le monde est utile dans la société. Le sous-développement de l’Afrique est en grande partie lié à la défaite ce du contenu de son éducation et de sa formation.

En Côte d’Ivoire, que ça soit au niveau des établissements publics ou privés, ils ont quasiment les mêmes orientations, Master en communication, en économie, mais jamais, des Masters en ingénierie technologique. On aimerait voir des jeunes ivoiriens et cela chez tous les jeunes africains francophones, assis dans des ateliers de formation pour dessiner des outils de transformation, mais le système forme uniquement que des commis de bureau, des enseignants de littérature, c’est bien, mais depuis 64 ans où se trouve la Côte d’Ivoire ?

L’école forme des chômeurs. Quand on veut aussi orienter les jeunes vers ces unités technologiques, c’est de nom, la réalité est tout autre. Ils n’ont pas d’outils de travail et à la fin, ils se jettent tous, dans ce que le système donne comme rassurant et immédiat, l’administration.  La fonction publique qui n’a plus de débouchés à satisfaire tous ces jeunes diplômés et voilà le nombre grossissant des chômeurs. On en voit qui, pour servir leur pays, paient des concours avec des gros diplômes comme les doctorats, les Masters, BTS en poche, pour devenir instituteurs, policiers, gendarmes, douaniers, etc. Le système bloque beaucoup de visions. L’avenir leur semble complexe, sans aucune assurance et de peur de prendre des risques, ils prennent des raccourcis et les parents se perdent dans le nouveau de leurs enfants et l’enfant joue le rôle de papa ou de maman. Aucun parent ne pose la question sur ces richesses de ses enfants, qui reviennent à la maison avec des portables de haut de gamme, des rituels pour s’enrichir et le père devient l’enfant et ce n’est pas de leur faute, mais c’est le système qui les dénature. 

On parle d’intelligence artificielle, mais vous savez ce qu’est? Ce sont des robots qui vont remplacer l’homme, ce qui veut dire qu’un jeune pays comme la Côte d’Ivoire, la main d’œuvre va disparaître qui va encore accentuer le taux du chômage car n’ayant rien sous le bras, ce sont les innovations de dernière minute qui les épatent, sans lendemain rassurant. Déjà, chez les grandes puissances, ils ont commencé à se plaindre du remplacement des Hommes par des machines. Dans les grandes surfaces commerciales, ils ont commencé par des machines à qui, on paie ses marchandises, ces mêmes machines qui font le ménage, assurent la sécurité et on nous dit que c’est la trouvaille du siècle, l’intelligence artificielle. Ainsi donc, déjà l’Afrique entre dans cette danse, elle dont l’enseignement a été voué au général, que fera-t-elle quand, ces inventeurs de cette intelligence artificielle se rendront compte plus tard qu’ils se sont trompés?

Ne suivons pas ce qui est nouveau et n’oublions pas les bases d’un réel développement car l’intelligence artificielle, si nous nous y mettons, les conséquences seront très catastrophiques. Ce n’est pas parce que les autres en jouissent que cela peut rapporter à l’Afrique. Il faut mettre l’accent sur la technologie pour amorcer l’éveil et le réveil du talent qui somnole chez les génies africains, mais ils ne trouvent pas d’espace pour s’exprimer afin d’extérioriser le fond de leur génie, l’Afrique crée plus de littéraires que de génies civils. Souvenons-nous de l’avènement de l’informatique, tout le monde s’y était jeté, mais pour combien d’emplois? Arrêtons ce modèle de suivisme, nous ne sommes pas capables de fabriquer une seule bûchette d’allumette et nous voulons faire comme les autres puissants. Revoyons le fond du système éducatif et de la formation.

                                      Joël  ETTIEN  

  Directeur de publication : businessactuality.com

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