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Tension politique en Somalie: un accord trouvé entre le président et le Premier ministre

Somalie

(COMBO/FILES) This combination of file pictures created on September 07, 2021 shows Somalia's President Mohamed Abdullahi Mohamed (L), commonly know as Farmajo walks to make his speech during the inauguration ceremony of Djibouti International Free Trade Zone (DIFTZ) in Djibouti on July 5, 2018 and Somalia’s Prime Minister Mohamed Hussein Roble (R) attending the closing ceremony after reaching an agreement for the new elections at the National Consultative Council on Elections in Mogadishu, Somalia, on May 27, 2021. - For months, the mysterious disappearance of Somali intelligence agent Ikran Tahlil raised few eyebrows in elite circles, but now the young woman's fate threatens to trigger a major political crisis, with the president and prime minister at loggerheads. The 25-year-old officer with the National Intelligence and Security Agency (NISA) was abducted near her Mogadishu home in June, and last week her employers concluded that she had been kidnapped and killed by Al-Shabaab jihadists. The militants promptly -- and unusually -- issued a denial, while Tahlil's family accused NISA of murdering her -- a view backed by many Somalis who have taken to social media to denounce the agency and demand justice. Some unconfirmed media reports speculated that Tahlil was targeted by NISA because she had access to sensitive information about Somali troops undergoing training in Eritrea. Mogadishu has been at pains to deny allegations that it has secretly deployed soldiers from training camps in Eritrea to fight in Ethiopia's war-torn Tigray region. On Saturday, Prime Minister Mohamed Hussein Roble said NISA's report naming Al-Shabaab as the culprit was "not convincing and lacks sufficient evidence". Forty-eight hours later, he fired the agency's director Fahad Yasin, a close friend of President Mohamed Abdullahi Mohamed. The president, commonly known as Farmajo, soon came to the aid of his old friend and dismissed the sacking as "illegal and unconstitutional" in a statement

En Somalie, ce pourrait être l’épilogue d’une crise politique qui a déstabilisé le pouvoir exécutif ces derniers mois : le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, et son Premier ministre Mohammed Hussein Roble sont parvenus à un accord pour résoudre leurs différends. Le compromis de ce jeudi devrait permettre au pays de mener sereinement à son terme une élection présidentielle cruciale pour l’avenir du pays.

Tension politique en Somalie

Les deux hommes se sont vus dans la soirée, en tête-à-tête, au siège de la présidence somalienne à Mogadiscio, la Villa Somalia. Ils s’étaient déjà vus la veille, dans la soirée également, sans qu’aucun communiqué ne soit publié à l’issue de leur premier entretien depuis des semaines.

Mais cette fois, leur réconciliation est officielle. Dans une déclaration à la presse, un porte-parole de la présidence a détaillé l’accord passé entre les deux têtes de l’exécutif. Le ministre de la Sécurité intérieure Abdullahi Mohamed Nour, nommé par le Premier ministre, reste à son poste. De même que le directeur des services de renseignement Yassin Farah nommé, lui, par le président. Une situation temporaire jusqu’à la désignation d’un successeur.

C’est le sort réservé à l’enquête sur la disparition mystérieuse d’Ikran Tahlil Farah, une jeune agente du renseignement, en juin, qui avait provoqué la rupture entre les deux hommes. Le Premier ministre avait rejeté l’enquête interne des renseignements accusant les jjihadistes shebabs et limogé son directeur, alors que la famille de la victime accusait ouvertement la hiérarchie d’Ikran Tahlil Farah, qui aurait été protégée par la présidence. Ce dossier sensible sera traité par les tribunaux civils, et non pas une commission d’enquête comme l’avait ordonné le Premier ministre ou la justice militaire comme le souhaitait le président.

Après des semaines de crispation et de menaces, ce compromis éclaircit la scène politique, alors que le processus d’élection indirecte d’un nouveau président est en cours, avec plusieurs semaines de retard.

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