Le mouvement Black Lives Matter fait écho en Australie, où la dénonciation du racisme trouve un écho très fort chez les Aborigènes… Une manifestation, interdite pour des raisons sanitaires, a eu lieu vendredi soir à Sydney pour dénoncer les violences policières.
En Australie, le peuple dénoncent les violences policières contre les abrigènes
Malgré l’interdiction, des centaines de personnes ont défilé à Hyde Park ce vendredi soir en plein cœur de Sydney pour dénoncer une nouvelle fois les violences policières. Les Aborigènes, plus que toute autre catégorie de population, y sont particulièrement exposés.
« Une personne aborigène risque vingt fois plus de se faire arrêter par un policier que le reste de la population », déplore Aïcha, une juriste présente à la manifestation. Et bien plus souvent également, ils risquent de finir en prison.
Taux d’incarcération supérieur aux Afro-Américains aux États-Unis
Les Aborigènes représentent 3 % de la population australienne, mais 30 % de la population carcérale. Ce taux d’incarcération est d’ailleurs bien plus élevé que celui de la communauté des Afro-Américains aux États-Unis. Les Aborigènes, eux, ont quinze fois plus de chances de finir en prison que le reste de la population.
Mais c’est à vrai dire encore pire pour les enfants : 60 % des mineurs en détention – et en Australie, on est responsable légalement dès l’âge de 10 ans – sont également aborigènes. Toujours marginalisés au sein de la société australienne, leur espérance de vie est de huit ans plus courte que le reste de la population.
repris par Jason