Site icon Business & Actuality TV

Cameroun: Et si Macron y allait pour aider à une transition pacifique ?

Le président Emmanuel Macron face à la nation

Le président français Emmanuel Macron a rassuré le peuple français pendant son discours d'hier.

Le président français Emmanuel Macron effectue une visite presque d’état au Cameroun et des interrogations pointent le nez chez les observateurs. Le vieux Paul Biya ne se sent pas bien, mais son entourage le préfère, jusqu’à ce que le temps fasse son maraboutage pour qu’un messie submerge. Le Cameroun n’est pas comme les autres pays africains.

Pour la France-Afrique, le Cameroun représente à ses yeux, ce que la Côte d’Ivoire l’est du côté de l’Afrique de l’ouest, le pré-carré. Ainsi, pour rien au monde, la France accepterait que le Cameroun vacille dans le désordre. Il fait partie de son pré-carré.

Ensuite, Macron ne recevra pas les opposants camerounais, c’est pour tout dire. Ainsi, entre le fils Franck Biya, que le père président voulait comme son successeur, l’opposant bamiléké Kamto Maurice, anéantit car trop intelligent aux yeux des français qui ne coopèrent jamais avec un africain féru de la bonne moralité, ensuite, il y a le cas du secrétaire général de la présidence, un cousin préféré et très proche de madame Chantal Biya, Ferdinand N’goh N’goh, dont elle sera prête à le proposer aux français.  Il y a eu récemment, une retouche à la constitution camerounaise comme en Côte d’Ivoire, pour instaurer le poste d’un vice-président.

Pour l’heure, tous les camerounais vaquent à leurs occupations se sentant hybrediment entre ne rien voir et ne rien entendre. Ils préfèrent encore que leur papi meurt au pouvoir.

Comme ce n’est pas le cas, Macron va couper la poire en deux. La partie anglophone qui n’aura jamais ce pouvoir politique, parce que la France, justement, ne veut pas que le Cameroun tombe dans les escarcelles anglaises, en plus, ils ne sont que 20% de la population.

Autrefois, ils avaient envisagé le partage du pouvoir politique, comme un ballon de ping-pong, une tontine qui consiste à un mandat pour chaque camp, la partie francophone 80%, nombreux, n’a pas respecté le pacte et d’un main de fer, Paul Biya a tenu la barre et sa fin est proche. Que faire ?
Pour le moment, tous les pouvoirs politiques locaux sont entre les mains de l’ethnie du président Paul Biya, donc aucun autre membre d’une autre tribu, ne peut gagner d’élection dans ce pays.

Macron va choisir, rassurer et confirmer les données. Rien n’indique qu’après son retour, le président Paul Biya procède par un remaniement ministériel qui va consacrer le vice-président. Comme il est presqu’en fin de règne, dans les mois à venir, le vice-président déclarera la vacance du pouvoir et prendra le pouvoir pour ensuite organiser des élections présidentielles qui vont opposer le fils Franck et le cousin de Chantal Biya. Mais si ce schéma est retenu, le fils Franck est parti pour succéder à son père dans une élection truquée.

Macron va dire ses adieux et ceux de la France-Afrique au fidèle Paul Biya qui leur a été servile et obéissant. La France lui cherche un remplaçant mais avec le mouvement révolutionnaire qui s’empare de la jeunesse africaine, elle a peur de perdre le Cameroun.

Mais, les camerounais ne voudraient pas vivre ce que les ivoiriens ont vécu comme guerre, donc ils seront dociles et se laisseront faire. Que les Biya restent définitivement au pouvoir, ils s’en moquent de toutes les façons, les plus grands intellos se sont spécialisés dans les dossiers des ivoiriens, parce qu’au Cameroun, il est formellement interdit de critiquer le pouvoir et la machine n’est pas prête de s’arrêter. La France veut une belle transition pacifique qu’un soulèvement populaire dont on ne sait pas les conséquences. Il ne faut pas oublier le changement de l’ordre mondial.

                                                            Koné Bintou

                                                    Afrique de l’ouest

Quitter la version mobile