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Pourquoi le Contre-Amiral Ange Kessi fait-il peur ?

Ange Kessi

Pourquoi le procureur militaire, le Contre-Amiral Ange Kessi est-il si peur ? De formation marine, il occupe le service de la justice militaire ivoirienne depuis plus d’une trentaine d’années et aujourd’hui, il a rang de Contre-Amiral, c’est-à-dire, Général.

Il est 9h de ce jeudi 19 octobre. Nous sommes dans le taxi qui nous conduit à ses bureaux, sis à Angré qui jouxte le boulevard Latrilles, aux encablures du bureau de la SODECI. Dans une allée, nous apercevons un immeuble à deux niveaux au-dessus, le drapeau ivoirien flottant sur son sommet et nous y entrons. 

Une charmante, gentille et accueillante dame, sa secrétaire particulière, Mme Digbeu Marie, nous installe. Dans sa salle d’attente, un beau monde dont certains sont là, dans le cadre de la justice, mais la salle est silencieuse et calme personne n’ose parler pour oser indiquer les raisons de sa présence, mais on ne se rend à l’hôpital que quand on est malade. Ça se comprend.

Le Contre-Amiral est attendu et ce matin, nous sommes témoins oculaires de son calendrier de ce matin. L’homme reste sollicité. Comment fait-il pour se rendre sur le terrain pour cueillir les mauvais agents des forces de l’ordre ?

C’est souvent par le biais des réseaux sociaux, des journaux, des plaintes lui parvenant à ses bureaux et il se déguise pour les appréhender. Il fait peur à ses collègues militaires, gendarmes et policiers. Mais il fait son travail et ne lésine pas sur la rigueur qui effraie.

Le Centre-Amiral a fait connaître la justice militaire au grand public, nous dit sa secrétaire particulière, Mme Marie-Paule Digbeu, qui travaille avec lui depuis plus de 20 ans. Il ne fait pas de différence et travaille avec les efficaces et consciencieux et sa secrétaire en dégage les normes.

Dans sa salle d’attente, il pose fièrement aux côtés de l’ancien vice-président Daniel Kablan Duncan, le portrait de Max Gradel, ce qui veut dire qu’il est aussi friand du football.

Dans la salle d’attente, une télé diffuse les émissions de france24, qui passe en boucle, pendant que dans le bureau de la secrétaire, c’est la RTI, la chaîne ivoirienne.

Ange Kessi, la bête noire des agents des forces de l’ordre de Côte d’Ivoire, est serein, patriote et apolitique, ce qui fait sa force et l’estime de tous les présidents ivoiriens qui se succèdent. Il en a connu Henri Konan Bédié, Guéï Robert, Gbagbo Laurent et Alassane Ouattara, en exercice. Il reste à son poste et sa hauteur de vue et sa rigueur dans le traitement des dossiers chauds et froids, fait de lui, un des Contre-Amiraux ivoiriens qui gravit des échelons.

Dans son grand bureau qui ne désemplit pas, il reçoit tout le monde. Il dit qu’il applique le droit et qu’il ne se sent pas puissant, comme certains le font croire.

L’homme aime la musique de son pays, quelques photos dans son secrétariat l’attestent. Il est efficace parce qu’il fait consciencieusement son travail malgré souvent les tensions sociopolitiques que son pays a traversées et où il a été aux antipodes des décisions diverses. Il est respectueux et applique les règles de loi et fait appliquer les articles pour départager ou condamner les coupables. Il a aussi, la main sur le cœur et fait beaucoup de sociales. Les exemples dans ce domaine sont légions.

Une dame de gendarme qui a eu une fille avec ce dernier, ne voulant pas assumer ses responsabilités de père, s’est confiée au Contre-Amiral et ce dernier, après l’avoir écoutée a d’abord donné les moyens pour l’inscription de la fille qui venait d’obtenir son baccalauréat et condamner le père à prendre ses responsabilités. Un autre exemple, une autre dame qui a perdu son époux de gendarme et traversant des moments difficiles, s’est rendue dans son cabinet et Ange Kessi a fait parler son cœur en la soutenant et lui a permise d’avoir des allocutions familiales.

Non seulement, il fait son travail, mais allie ce dernier par des actes de solidarité qui font sa force. Il s’appelle Ange Kessi, Contre-Amiral et procureur militaire qui fait parler de lui en bien selon et qui constitue pour nous, un modèle de citoyen qui marque son temps et trace les sillons d’un exemple à suivre pour la génération à venir.
                                         

Joël ETTIEN
        Envoyé spécial à Angré pour: businessactuality.com

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