Et si les trois présidents ivoiriens Bédié, Ouattara et Gbagbo se retrouvaient sous le même chapiteau pour assister aux honneurs militaires du 7 août prochain à Yamoussoukro ? L’idéal serait que lors de leur première rencontre à Abidjan, chacun prenait la parole pour reconnaître sa part de responsabilité dans les différents conflits qui ont opposé les ivoiriens avant de finir leur communiqué final, les ivoiriens allaient croire. En d’autres circonstances, les trois ensemble dans un grand stade rempli de monde de tous bords et levés dans une voiture décapotable, faisant le tour du stade pour saluer les présents sous la hola populaire, des revenants dormiraient tranquille.
Les occasions ne manquent pas dans ces genres de situations, c’est pourquoi, ils pourraient profiter de la commémoration de la fête de l’indépendance qui va se tenir à Yamoussoukro pour marquer leur sincérité et leur bonne foi à l’acte de rapprochement.
Mais là aussi, il y aura un hic du côté du président Gbagbo qui n’a jamais reconnu cette indépendance, c’est pourquoi, il avait institué la fête de la liberté, mais quand il était président de la république, il s’adressait à ses compatriotes à cette date importante pour son pays.
En plus de tous les ivoiriens de les voir désormais enterrer la hache de guerre, c’est bien le ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB qui serait aux anges.
Il est ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale et Dieu seul sait ce qu’il endure de voir ses pères être sur le même territoire sans se parler, sans se voir, alors que c’est important. Il vient d’obtenir un grade supérieur, même s’il n’était pas de la partie, le jour de leur rencontre mais il sera le 7 août prochain à Yamoussoukro et peut-être qu’avant ou après les cérémonies, ils iront tous s’incliner sur la tombe du vieux Houphouët Boigny, là encore, ça sera mettre du beurre sur du pain béni.
Le président Ouattara en profitera pour prendre une grâce présidentielle ou une amnistie générale pour libérer tous les prisonniers militaires et politiques pour voir enfin le soleil jaillir sur tous les ivoiriens et les ivoiriens seront vraiment heureux.
De toutes les façons, les ivoiriens ne jubilent plus comme par le passé à cette fête qui était autrefois, était une belle occasion aux familles de préparer de la nourriture pour mettre aux bords des rues où chacun passait se servir, les soirs, c’était les bal populaire dits bals poussière. Dans chaque ville, les autorités politiques et administratives étaient accueillies dans des holas, où toutes les danses traditionnelles sortaient pour enrichir la fête. C’est fini, ces bons moments, peut-être que plus de 62 ans après, on se dit que la fête a fait son chemin et qu’elle a mûri.
Les ivoiriens retiennent leur souffle et si cela se passait réellement et véritablement, le pays serait sur son autoroute du développement car toutes les rancœurs seraient rangées dans les vieux souvenirs.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com