Libération surprise du président Gbagbo et de Blé Goudé
Et enfin on se rapproche de la libération finale du président Gbagbo et de Blé Goudé
La politique ivoirienne est comme la musique congolaise, au moment où on pense que tout est fini, c’est en ce moment que tout commence. Grosse surprise pour la libération du président Laurent Gbagbo et de son ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé, au soir du jeudi 28 mai 2020.
Acquittés dans le mois de janvier 2019 et mise en liberté provisoire en février de la même année, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé étaient contraints de respecter les 08 conditions imposées par la cour pénale ci-dessous:
- Signer un engagement s’engageant à respecter toutes les instructions et tous les ordres de la cour, notamment en se présentant à l’audience lorsque celle-ci est ordonnée
- Fournir l’adresse dans l’Etat de résidence et les coordonnée de la cour et de l’Etat de résidence, ainsi que demander son l’autorisation
- Ne pas voyager au-delà des limites territoriales de la municipalité de l’Etat de résidence sans l’autorisation expresse et préalable de la cour
- Remettre tous les documents d’identité, en particulier leurs passeports au greffe
- Faire rapport chaque semaine aux autorités de police de l’Etat d’accueil ou au greffe
- Ne pas contacté directement ou par l’intermédiaire d’une autre partie, aucun des témoins à charge dans cette affaire, ni aucune personne interrogée dans l’enquête en cours en Côte d’ivoire
- Ne faire aucune déclaration publique directement ou par l’intermédiaire d’une autre personne
- Respecté toutes les conditions raisonnable supplémentaires imposées par l’Etat libération.
Vers une libération de Gbagbo et de Blé Goudé
En attendant la conférence de presse des deux camps pour plus de clarification, un tonnerre vient de fondre le ciel et laisse tomber sa foudre, on s’achemine vers la libération totale des deux grands prisonniers du 21 siècle. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, sont désormais libres à 90%.
Quatre mesures sont assouplies par la chambre d’appel de la cour pénale internationale.
- Se déplacé librement dans les Etat membre de la CPI
- Avoir toute pièce dont ils disposent, en particulier leurs passeports
- Plus besoins de se présenté chaque semaine auprès des autorités de l’Etat d’accueil.
- Peut faire des déclarations publiques
Cette décision de la chambre d’appel n’est-elle pas un coup dur pour le régime d’Abidjan ?
Au moment où le pouvoir ne s’attendait pas à une telle décision de la chambre d’appel de la CPI, n’est-ce pas un chamboulement dans le dispositif des élections?
L’opposition qui était plus au moins faible face à ce régime vient d’avoir une grande bouffée d’oxygène, or donc, tous reconnaissent que le seul qui peut donner de l’espoir, c’est bien ces deux? Avec la force de leur résistance, on ne peut pas songer qu’ils seraient dans une position de se venger et inciter à la revanche.
En leur qualité d’hommes de paix et pour ce grand amour pour leur patrie, ils ne viennent pas, pour tout chambouler, mais se mettre dans la construction de cette nation pour laquelle, ils paient le lourd tribut de leur sacrifice.
Christ Zeade
Correspondant à Abidjan