Le silence des bruits de mes pas sur le chemin de ma complice de route
Quand je suis seul sur le chemin,
La route et moi, devenions, un symbole tellement profond
Et notre histoire est belle aux cailloux poussiéreux
Les chemins et les routes d’Abongoua, m’ont enseigné la raison
Les feuilles sèches qui craquent sur la cime des arbres âgés
Les matins, les roses effectuent leur devoir
A midi, la poussière fait de mes pieds, la rougeur du courage
Oui, marcher est un art
Surtout à pieds nus, avec les montagnes qui apprennent la résistance
Le chemin m’a appris le silence de mes prières
Ils m’entendent et moi, je leur parle
Ces formidables oiseaux, chacun a sa musique
Le tout enrichit la lourde gourde sur ma tête
La route parle, elle me parlait
Moi qui pourtant craignais les reptiles dangereux
Je savais distinguer les cris des habitants de la forêt qui longe la route
Abongoua, avait tellement de routes et de chemins
Si on a survécu à des famines, c’est grâce à ces routes
Si on a surplanté la sécheresse, c’est grâce à ces chemins
Si on s’est nourris, c’est toujours grâce à eux
A Abongoua, tous les chemins sont des grâces
A Abongoua, les routes ont leur fête que je célèbre ce soir
Nanan Krou Boni empruntait ce chemin pour me calmer
Et mes parents marchaient sur la route, pour lui retourner ses révérences
Ah ces routes
Ah ces chemins
Mon enfance les a tellement copiés que mon avenir les peints
Souvenir d’un endetté des temps anciens qui me ramènent vers les temps d’autrefois
Même en allant à l’école, toujours ces chemins
Nous empruntâmes ces routes pour les forêts lointaines
Pour marcher vers le marché, ces routes et ces chemins jaunissaient nos pieds
J’ai même aussi cru que partout était pareil
C’est arrivé à l’aventure que j’ai comparé que les terres n’avaient pas les mêmes couleurs
Sinon chez moi, elle est rougeâtre, mais disparait quand on se lave
Les routes et les chemins, m’ont forgé pour parler d’eux comme, en légende
Abongoua le seigneur des routes nourricières qui a laissé les chemins aux autres de s’en servir
Fidèle village devenu ville
La cité des hommes qui s’aiment.
Les routes et les chemins d’Abongoua, quelle dignité !
Tout ça quand j’étais enfant!
Joël ETTIEN