Ce matin, un matin sur le parcours de la vision
Mes pieds invitent mes bars dans un parcours
Le ciel lavait son visage et je recevais ses gouttes d’eau
Mon pluriel se chausse de son miroir pour bluffer
Devant toutes ces escalades de sublimes beautés
A chaque coin de la pose de mon regard, des jardins
Les femmes passent à côté d’un bonheur sans l’attirer vers leur souvenir
Nous sommes à Cocody, certaines rues sont tristes de leurs trous béants
Le réveil de mon regard, se cherche de la distraction
Quand soudain, un arbuste nous interpelle
Seul à côté de certaines qui se croient plus belles
L’ibiscus déballe ses onctueuses fleurs aux sourires apaisants
La largesse de son sourire, me fait sourire à mon tour
Je l’observe qui me drague
Les gens passent sans le contempler et je le vois seul, au coin de son jardin
Quelle beauté aux senteurs qui produisent cet arôme qui me fait penser
Jamais, une telle fleur ne m’a autant retenu, elles sont d’un rouge purificateur
Ce n’est pas cette rose passe-partout, mais elles gardent sa dignité dans sa prairie
L’ibiscus sourit et je l’admire
Notre complicité me fait prendre quelques minutes de retard
Le petit vent qui souffle sur sa dentition remarquable, me fait penser
Le poulpe jaunâtre qui entoure ses pétales, donnent de la poussière à mes yeux
Je l’admire et qui me sourit
Jamais autant de joie si matinale ne m’a envahi
L’ibiscus est là encore et heureusement, qu’il n’est pas connu
Sinon, se fleurs serviraient à témoigner de leurs sentiments d’amour
Je l’ai approché et au toucher, mon Dieu
Grâce et honneur, ont laissé sur mes doigts, la douceur d’un matin
Sur le chemin de ma vision.
Joël ETTIEN