Patience Dabany hospitalisée à ParisA LA UNE AFRIQUE 

Gabon: Patience Dabany évacuée à Paris et le gabonais lambda ?

On a tous lu dans les journaux que l’ancienne première dame gabonaise, madame Patience Dabany a été évacuée d’urgence à Paris pour des soins, quelle chance! Quand on leur dit que la santé n’a pas de prix, ne trie pas les malades et que, quand ils sont au pouvoir, ils doivent se préoccuper de la santé de leur population, la voilà transporter dans un avion médicalisé aux frais du contribuable gabonais.

La politique africaine sur la santé a toujours été un mépris pour les dirigeants, les décideurs africains et ils ne s’en rendent compte de son importance que quand ils tombent malades en Afrique et qu’on doit chercher à les évacuer dans des avions médicalisés qui coûtent plus chers que dans les avions normaux. Pourtant, rien ne les empêche d’équiper les centres de santé et chaque fois qu’ils piquent une crise, on les transporte aux frais des contribuables et quand ce sont les pauvres citoyens, ils meurent dans les hôpitaux dégarnis de plateaux techniques et de médicaments.

Elle a eu ces privilèges parce qu’elle a été l’ex première dame du Gabon et les autres qui souffrent comme elle, l’état fait quoi pour eux? Cette cruauté de la part des dirigeants africains, n’est pas seulement du fait du président Oligui Nguéma, mais à l’ensemble de tous les présidents africains. Le constat sur la négligence des autorités africaines est criard. Ils ne font rien pour améliorer les conditions sanitaires de leurs compatriotes parce qu’ils ont les moyens d’aller se faire soigner dans les hôpitaux équipés, loin des siens.

La question que nous nous posons à eux tous, pourquoi la santé n’est pas prioritaire dans leur gestion? Pourquoi dans les pays africains francophones, la politique sur la santé a toujours été un échec au point où l’espérance de vie de ces africains francophones n’excède pas les 50 ans? Ce ne sont pas les moyens qui manquent, mais la volonté ferme. Ils mettent l’accent de leur programme sur les routes, les ponts et quand il s’agit de la santé, de l’éducation et de la formation, c’est dans la parole et non dans les actes.

Patience Dabany est évacuée à Paris dans un hôpital cher aux frais du contribuable gabonais et pourtant beaucoup d’autres gabonais souffrent dans les centres de santé de ce pays qui a tout et vont mourir sous les yeux hagards de leurs parents impuissants. Faut-il qu’on leur demande pardon pour qu’ils en fassent leur priorité, alors, on le fait par ces lignes. Présidents africains, pardonnez, mettez l’accent sur la santé, l’éducation et la formation de vos compatriotes, car une population malade ne peut pas produire et une population qui ne produit pas, ne peut pas développer un pays.

                                    Joël  ETTIEN  

  Directeur de publication : businessactuality.com

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