Bédié et Gbagbo sont obligés d’aller jusqu’au bout de leur alliance.
Le PPA-CI et le PDCI RDA se doivent de s’entendre pour former leur alliance, sinon, ils emporteront tout le poids de la tristesse des ivoiriens, suivez les résultats de notre enquête. Nous avons passé plusieurs jours à nous renseigner sur la tergiversation sur l’alliance entre les présidents Bédié et Gbagbo et il en ressort que les deux ont pour obligation d’aller jusqu’au bout car ils ont trop comploté contre leur propre pays.
À Yopougon, non loin de grand marché, nous rencontrons un monsieur qui a l’air pressé, mais qui accepte de nous répondre. Que pensez-vous de l’alliance PDCI RDA et le PPA-CI ? Très en colère contre les deux présidents, voici sa réponse: « ils ont comploté contre nous, en signant des accords démoniaques qui nous mettent dans tous ces problèmes, s’ils ne veulent pas mourir la conscience chargée, qu’ils se mettent ensemble pour récupérer notre pays qui est en train d’être de partir »
Dans le mini car qui nous transporte vers le centre ville d’Abidjan, nous titillons notre voisine. Madame, que pensez-vous de l’alliance PDCI RDA et le PPA-CI ? Elle nous fixe comme si nous étions des extraterrestres et nous demande si nous étions des journalistes. Nous lui répondons que nous désirons avoir son avis. Elle ne répond que ces deux présidents qui se disent ivoiriens, ont comploté pour vendre le pays, qu’ils se mettent ensemble pour récupérer ce pays avant de mourir, car ils sont responsables. Aujourd’hui, poursuit-elle, tous les hauts postes des prises de décision et de responsabilité dans l’administration et les sociétés d’état, comme celles qui gèrent le pétrole, par exemple, il n’y a aucun nom ivoirien, tout ça par leur faute.
Nous arrivons au Plateau, ce jeudi midi, dans un espace de restauration et nous commandons deux plats. A côté, notre voisin en cravate semble être un fonctionnaire et nous le titillons sur le sujet. « L’alliance entre le PDCI RDA et le PPA-CI est une obligation pour ces deux présidents qui sont à la base de la souffrance des ivoiriens. Elle est même stratégique pour récupérer le pays », nous dit-il.
Sur le sujet, beaucoup de ceux à qui nous avons tendons la question, sont tous unanimes que les président Gbagbo et Bédié, n’ont pas le choix que de se mettre ensemble pour récupérer le pays. Mais récupérer quel pays qui est bien gouverné? Sur ce constat, un monsieur à la retraite qui attend depuis plusieurs mois, sa pension de retraite et n’arrive pas à l’avoir, nous dit ceci: « monsieur j’ai été fonctionnaire au trésor pendant des dizaines d’années, ces réalisations que vous voyez de beau, ce sont des réalisations que nous allons payer et nos générations vont payer car ce sont les institutions bancaires internationales qui viennent faire du commerce en Côte d’Ivoire et qui s’en foutent de ce que les ivoiriens doivent manger ou se soigner, éduquer leurs enfants.
Quand on crie tout le temps qu’il faut mettre l’accent sur la santé, l’éducation, la formation, on trouve que nous ne savons rien de la vie, mais c’est dans quel pays, on demande aux gens de circuler sur des routes et des ponts à péage, des routes qu’il faut payer pour en avoir droit, quand le malade meurt dans les hôpitaux, les femmes en travail meurent en couche, les filles prennent des grossesses en milieu scolaire sans aucune sanction sévère contre aux contrevenants, monsieur, il y a trop à dire et on ne sait pas si après avoir parlé, on peut avoir la vie sauve, conclue-t-il »
Les ivoiriens ont peur de se prononcer sur des sujets importants à partager leurs opinions sur les réels problèmes afin d’aider à la construction. Ils croient être sur écoute téléphonique quand on leur pose certaines questions qui touchent à la vie sociopolitique.
Ils sont nombreux qui accusent Bédié et Gbagbo d’être les coupables du remplacement démographique mis en place, comme observation qui est presque, unanime, selon les résultats de notre investigation.
En conclusion, nous notons que beaucoup d’ivoiriens continuent de traiter les deux présidents de boulangers et de ruse, d’autres les appellent les assoiffés de pouvoir et égoïstes, qui ne veulent pas laisser la place aux plus jeunes.
La grogne existe dans la société, c’est pourquoi nous disons aux autorités de tout faire pour montrer leur vraie face de gouverner pour les ivoiriens car beaucoup estiment qu’il y a trop de discours qui ne se traduisent pas dans les faits, mais ils tiennent pour responsables Bédié et Gbagbo pour ce que le pays subit depuis le coup d’état de décembre 1999 à ce jour. Ils estiment aussi que la politique de rattrapage ethnique est réel et se constate dans l’administration et aux postes de responsabilité.
Même s’ils doutent de leur bonne foi, les ivoiriens leur demandent de tout faire pour récupérer, ce qu’ils considèrent comme, envahis par les étrangers, mais nous voudrions leur faire savoir que ça sera difficile car, si c’est à partir des élections, les dés sont déjà pipés, et les ivoiriens ne veulent plus revivre les atrocités. Bédié et Gbagbo porteront leur chapeau d’abeilles, mais ils ont un devoir de résultat.
Enquête réalisée par Koné Bintou et Atchory Alexandre, mis en ordre par Joël ETTIEN