Parlons-nous sincèrement et disons-nous la vérité.
Parlons-nous sincèrement et disons- nous la vérité. C’est en ma qualité de libre-penseur, d’observateur averti, de témoin de mon temps, journaliste d’investigation que je vais vous proposer cette ligne que j’estime droite.
Parlons-nous sincèrement et disons-nous la vérité, n’a absolument rien à voir avec le pédantisme ou de déviation idéologique. Je reste et je demeure toujours à mon poste. Mon bateau n’a point chaviré, mais parlons-nous sincèrement et disons-nous la vérité. De quoi s’agit-il? La côte de popularité de mon pays la Côte d’Ivoire a atteint un tel niveau que seuls, ceux qui ne voyagent pas ou ne sont pas dans les grands milieux ne peuvent pas s’en apercevoir. Alors si la côte de popularité du pays a débordé le mercure, il faut le reconnaître, celle du président Ouattara en a pris un sacré coup.
L’organisation de la CAN jugée parfaite et qui a laissé un goût trop sucré, je dirai inachevé a été un grand moteur de sondage non seulement pour le président Ouattara lui-même et pour les décideurs internationaux. La FIFA projette de faire organiser la coupe du monde de football de 2038 en Côte d’Ivoire. Vous vous imaginez? Notre hospitalité légendaire actionnée par le président comme slogan de cette coupe d’Afrique des nations, a permis au monde entier de savoir qui est véritablement l’ivoirien.
Au début et jusqu’à ce que les éléphants remportent cette coupe d’Afrique des nations, le président Ouattara doutait de l’amour de son peuple à son égard. Il était méfiant, sceptique, songeur, c’est pourquoi, il avait fait de Mougin sa ville presque natale, se disant que les ivoiriens, malgré tout ce qu’il ferait, leurs appréciations seraient légères et peu sincères. L’organisation de cette coupe africaine a été un vrai baromètre et un vrai et sincère rapprochement avec eux. Celui qui l’a conseillé de le faire a vu juste qui me procure cette réflexion.
Jamais de mémoire d’homme, le président Ouattara qui se croyait ivoirien d’adoption et sans doute burkinabè d’origine, vient de se rendre compte que le football à ce niveau, est un grand facteur d’union et de rapprochement. Aujourd’hui, ce sport roi est venu cimenter l’ivoirité car désormais, les ivoiriens forment un et un seul peuple indivisible et uni.
Quand il s’est retrouvé au milieu de la foule au stade qui porte son nom à Ebimpé, il avait mis un peu de temps et juste après, il lève la main et la suite, a été comme une grosse vague de mer, suivie d’une ovation tonitruante et émotionnelle et c’est là qu’il a pris la température réelle que lui et son peuple forment un seul et unique facteur d’union et de communion. La joie a été débordante et la fête qui accompagne la coupe continue de nos jours. Ouattara est revenu à la maison et de toutes les façons, avait-il le choix? C’est lui qui doutait et qui se faisait des films, sinon, l’ivoirien quand tu sais le prendre, le considérer, il te le rend. Un chef, c’est celui qui sait s’entourer de bons conseillers et qui écoute son peuple.
Voilà que dans les villages des prisonniers libérés, c’est la liesse populaire et des haies d’honneur se forment dans des chants liturgiques. La férocité avec laquelle il avait envisagé rendre ses compatriotes comme des captifs, des opprimés qui n’avaient aucun droit de cité et de parole, en revenant à la maison, vient de se rendre à l’évidence que c’était lui, son propre problème et non la majorité. Il rentre dans l’histoire. La coupe lui a ouvert les écluses de l’estime et de l’amour entre lui et ses compatriotes ivoiriens.
S’il a pu organiser une telle prouesse sportive, il peut aussi le faire en 2025 pour l’élection présidentielle. Il s’est fait peur et voilà que les ivoiriens lui témoignent leur charmant amour et leur ferveur légendaire.
Il reste à trouver du travail aux jeunes et à revoir le coût trop élevé des denrées de premières nécessités, de l’électricité et libérer le reste des prisonniers, le boulevard lui sera ouvert. On s’est compris.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com