Côte d’Ivoire : L’ivoirien nouveau n’est plus humain.

Qu’est-ce qui arrive aux ivoiriens qui ne voient pas ce qui leur arrive et sont comme une espèce de tonneau vide qui vide leur cerveau ? L’ivoirien manque de vision pour stimuler sa conscience à retrousser les manches pour son autonomie. Ils sont à la recherche des proies à faire des rituels humains pour devenir riches en un temps record.

Depuis les crises successives que les ivoiriens ont vécues, ils donnent cette impression que le moral n’est plus à sa place et que chacun aurait besoin des services des psychologues, psychiatres pour des soins mentaux. Ils ne sont plus dans des rapports francs, sincères et naturels, tout est basé sur le gain facile et ils opèrent par des rituels humains. ils ne veulent plus fournir d’efforts et on voit les jeunes qui préfèrent s’adonner à tout ce qui est perversité qui les dénature. Pour un oui ou un non, c’est l’argent.

Tenez pour corroborer mes écrits, nous revenons d’une réception. Quand on a fini et que le tenancier des lieux nous a tendus la facture, une dame qui faisait partie de nos invités a pris la monnaie des mains du monsieur et l’a mise dans porte-monnaie, ébahis, on a commencé à la regarder et sans gêne, elle nous a dit au revoir et est partie. Ce n’est pas elle qui nous avait invités et voilà, l’ivoirien nouveau dont on prône ses mérites en longueur de journée, le mendiant.

Divo est une ville de province ivoirienne, un jeune de moins de 20 ans, a égorgé une fillette de 6 mois pour recueillir son sang afin de devenir riche selon les consignes de son marabout. Tout le monde veut prendre le raccourci sans fournir d’efforts et la société ivoirienne souffre de cette thérapie qui, si rien n’est fait, aura des conséquences graves.

Quand on regarde les jeunes dans les rues, ils n’ont aucun objectif réel si ce n’est trouver des marabouts ou pasteurs qui vont leur prodiguer des remèdes pour devenir riches et rapidement. On les a surnommés, des brouteurs et au Cameroun des Fés-man. Aucune famille n’est tranquille quand ses enfants ne rentrent pas à la maison aux heures de sortie de l’école. Tout le monde est paniqué et chacun se méfie de celui qu’on ne connaît pas et qui passe.

La morale de l’ivoirien est où? Est-ce que le gouvernement se rend compte de ce qui se passe dans la société? Ça ne va pas. C’est comme une sorte de dépravation psychologique et psychiatrique, alors, nous demandons au gouvernement de voir sinon, l’ivoirien nouveau dont on prône, si c’est celui-là, il n’est pas un homme normal. Il se vide de sa substance nourricière et le pays sera obligé de faire appel à de la main-d’œuvre étrangère pour servir l’état pour le développement de ce pays.

La quasi-totalité de ceux que nous rencontrons sont hors d’eux-mêmes. Dans les maquis, bars et restaurants, on découvre sur chaque table, des dizaines de bouteilles d’alcool, pour finir dans des hôtels pour tromper leur mari ou leur femme.

Cet ivoirien que nous rencontrons, n’a plus de rêve, de vision parce que justement, il n’a plus de repère, ni de référent sur qui s’inspirer. Ils sont à l’abandon moral.

Nous reviendrons sur ce fléau qui gangrène la société ivoirienne et dont personne n’ose en parler, pourtant, ils sont là, avec eux, tous les jours et dans les journaux, on ne fait que lire des faits divers sur des atrocités.

                                          Joël ETTIEN

      Directeur de publication : businessactuality.com