Diplomatie: Nomination de KKB ambassadeur, est-ce une promotion ou une sanction?

Kouadio Konan Bertin dit KKB vient d’être nommé ambassadeur au Gabon, est-ce un piège ou une promotion? KKB n’est pas un novice en politique. Il paraît à nos yeux, un des hommes politiques ivoiriens qui connaît le terrain politique ivoirien et qui a des amis partout et dans tous les milieux.

Quand il a été nommé ministre de la réconciliation et de la cohésion, ça lui a permis de renforcer ses acquis, mais il n’a jamais fait de bons choix aux yeux de ses compatriotes ivoiriens et il traîne dans ses escarcelles, trop de confusions et d’incompréhensions qui ont déteint sur ses rapports avec ses compatriotes ivoiriens. Est-ce un piège, cette nomination diplomatique? Nous disons oui, parce qu’il est éloigné du champ politique désormais et sa voix ne comptera plus. Cette nomination vient confirmer qu’il serait tombé dans un deal dont il n’a pas eu le temps de donner sa version des faits et il va loin de son pays.

Celui qui en sait beaucoup et qui parle beaucoup selon ses adversaires, va désormais se taire, car on ne mélange pas la politique et/à la diplomatie, encore, il faut qu’il sache faire la différence, puisque l’homme ne vit et ne respire que par la voie de la politique. C’est une nomination et non, un concours qu’il a passé et admis pour dire qu’il fera un stage de formation. On le jette directement dans ces marigots, mais il a encore une corde à son arc, le diplomate. On voit en cette nomination, tiens et vas te taire. Il va loin de son pays et désormais, quand il reviendra, il ne sera plus le KKB politique, mais excellence monsieur l’ambassadeur. 

Est-ce une promotion? Cela dépend de là où on se situe et comment on apprécie l’homme. Il a daigné se défendre de ne pas être parti au RHDP, mais jamais il n’a prouvé aussi qu’il demeure véritablement aussi PDCI-RDA et celui sur qui, il comptait pour revenir, le président Bédié qu’il appelait son père, n’est plus et c’est maintenant que son attribut de soldat perdu prend tout son sens.

Mais devant tout le monde et aux yeux de tous, Alassane Ouattara est allé jusqu’au bout de sa gratitude avec celui qui est jusque-là étiqueté de l’avoir accompagné au moment où le peuple voulait en finir avec lui, en 2020.

Le poste d’ambassadeur peut-être perçu comme une promotion à seule condition qu’elle ne peut pas permettre à celui qui est promu de contenter ses amis. Il part à Libreville avec sa seule valise dans un premier temps et après, sa femme et ses enfants le suivront si ces enfants sont encore en année scolaire. Il part seul et tous ceux qui croient que cette nomination exceptionnelle va se rejaillir sur l’ensemble de tous comme quand il était ministre, reviennent plus tard car cette boutique est fermée pour toujours.

Il a été seul et il s’en va seul, adieu la politique politicienne, c’est vraiment dommage pour lui, celui qui a contribué à façonner beaucoup des cadres du PDCI-RDA, il sort de la vie politique. Il n’a pas eu le nez creux pour se créer ne serait-ce qu’un petit mouvement politique comme l’ont fait Blé Goudé et Soro Guillaume pour ne citer que ces deux amis, qui, malgré tout, ont leur appareil politique qui leur permettra d’intervenir et d’exister. Il s’en va s’abriter sous l’ombre de la diplomatie qui a trop de contraintes et dont la principale est le silence.

Bonne promotion ou mauvaise sanction, mais sache que les ivoiriens auront du mal à effacer ton nom sur le tableau noir sur lequel, tu as inscrit ton précieux nom, mais le pays reste et demeure le tien.

                                      Joël ETTIEN 

Directeur de publication : businessactuality.com