France: Que vaut l’Afrique dans ce changement de la politique en vigueur?

Tout le monde entier avait les yeux rivés sur la France ce dimanche 31 juin à cause de la reprise des élections législatives et le score pour le premier tour met en difficulté le président Macron. Notre analyse.

La prise de risque est un acte courageux. En le prenant, c’est du tir ou on gagne et cet acte, le président Macron l’a pris sachant très bien que sa population depuis son accession au pouvoir, il y a eu des incompréhensions énormes, dont cette population souhaitait avoir une opportunité pour le chasser du pouvoir. Il a pris ce risque de dissoudre son Assemblée nationale et le dimanche 31 juin 2024 soir, les premiers résultats sont tombés comme une massue sur sa tête. S’il voulait jauger sa côte de popularité, celle-ci vient de lui démontrer qu’il est vomi par sa population et il doit se préparer à libérer le tabouret politique.

Du coup, c’est aux adversaires le Front National qui émergent et c’est le tollé, pourtant, ce vote est un vote utile exprimé par l’ensemble des français qui en ont marre du système macronien et sont sortis massivement pour l’encourager à partir de la tête de leur pays. Des appels de part et d’autre sont lancés pour empêcher les Len Penistes d’ accéder au perchoir. La France est ébullition par la faute de Macron et il doit l’assumer, de toutes les façons, il n’a pas le choix.

Que gagne l’Afrique de ces courants politiques? Rien du tout car ceux qui effraient, quand ils vont parvenir au perchoir et verront ce que l’Afrique apporte à leur pays, ils seront plus dociles ou plus cruels. Il faut tout de même reconnaître que le fond des discours des Le Pen, ils disaient qu’ils interdiraient aux présidents africains de se faire soigner chez-eux, qu’ils rapatrieraient les militaires français basés en Afrique en échange d’une coopération de transmission de technologie et de formation, ensuite, ils ne pillieraient plus les ressources naturelles. Si tout ça est respecté, la rupture sera plutôt douce que ce qui se passe en ce moment, par la brutalité.

Au plan local, ils ne peuvent pas chasser les africains qui vivent dans les règles de l’art dans leur pays. Qui fera les sales boulots? Le gardiennage, la garde de leurs enfants, des personnes âgées, etc. Il y a trop de boulots que ces africains se tapent en longueur de journée que le français de souche ne veut pas exercer.

Et si cela arrivait, il n’y a pas à s’arracher les cheveux, les africains appliqueront la réciprocité qui veut dire que les français résidents en Afrique doivent plier leurs bagages pour rentrer chez eux. Il n’y a pas de mal à regarder dans cette glace.

Qu’ils sachent qu’autant, ils estiment que les africains leur pompent l’air, autant qu’ils se disent aussi, qu’ils ont même leur genou sur le cou des africains, dans ce cas d’espèce, qui a le plus mal? En plus ceux des présidents africains qui ont cette protection politique française, doivent se dire que cette époque vient de fermer ses boutiques.

Dimanche prochain, quels que soient les résultats qui résulteront, les africains ne doivent pas noircir, ils auront tout à gagner. D’une manière et d’une autre, les rapports entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique ont pris de l’eau dans le tuyau et ce n’est pas si évident que les choses s’arrangent.

                                       Joël ETTIEN  

  Directeur de publication : businessactuality.com