Le rêve du président Gbagbo est-il brisé?

Le grand rêve du président Gbagbo vient d’être brisé lors du passage du président de la commission électorale indépendante Coulibaly Kuibiert à l’assemblée nationale. Le nom du président Gbagbo ne sera jamais mis sur la liste électorale et comment lui et ses militants vont s’y prendre? La CEI n’a de cesse de dire que le retrait du nom du président Gbagbo n’a rien à voir avec la politique et c’est du domaine du droit, pourquoi son conseil n’a pas interagi dans ce sens? 

Ce qui se profile à l’horizon, le président Ouattara sera candidat à sa propre succession, seuls ceux qui ne veulent pas voir, ne voient pas et ceux qui ne veulent entendre, ne l’entendent pas. Il sera candidat, alors pour se donner les chances à un passage, peu importe en force ou en douceur, des précautions sont prises en autres, le retrait sur la liste des électeurs, le nom du président Gbagbo et bien d’autres qui pourraient lui faire ombrage. Si ce retrait est d’ordre juridique, pourquoi ne pas tenter ce côté, sinon ce bras de fer n’aboutira pas. Cette situation oblige le président de la CEI à réciter ses cours de droit tout le temps pour dire niet que ce retrait n’émane pas de ses prérogatives.

Mais nous pensons que le PPA-Ci, a prévu plusieurs plans au cas où leur mentor n‘y va pas car ce ne sont pas les cadres valables qui manquent à ce parti politique. Mais on se demande au cas où et maintenant que les carottes sont cuites pour le président Gbagbo, quelle serait la réaction de ses militants, prendraient-ils les rues ou par quels moyens, ils empêcheraient l’élection présidentielle de se tenir? Pendant ce temps, le ministre de la Défense est formel qu’il ne se laisserait pas distrait par des troubles si le nom du président Gbagbo n’est pas remis sur la liste électorale. C’est donc une guerre entre le pot de terre contre une barre de fer, qui se profile à l’horizon.

De tous ces combats, est-ce que les deux camps pensent à la stabilité de ce pays et aux ivoiriens?  Les deux partis politiques ont gouverné ce pays et chacun y a laissé des traces indélébiles qui ont mortellement divisé les ivoiriens, en sont-ils conscients?

Or, cette CEI mérite d’être auditée mais ce son, ne rencontre pas les oreilles de ceux qui en ont sa présidence, mais alors que font donc les représentants des partis de l’opposition dans cette structure si tant qu’elle reste sourde à leurs revendications?

                                Joël ETTIEN  

  Directeur de publication : businessactuality.com