Charles Blé Goudé demande pardon au président GbagboCÔTE D'IVOIRE 

Lettre ouverte à Monsieur Charles Blé Goudé

Vitry, le 24septembre 2024

Jean BLEZON

37, Rue Vercingétorix

94400 Vitry-sur-Seine (France)

À Monsieur Charles Blé Goudé

Président du COJEP

Abidjan-Côted’Ivoire

Objet : Votre position sur la situation

de la Côte d’Ivoire.

Monsieur le Ministre, Président du COJEP,

Je vous adresse ce message pour attirer votre attention sur le fait que vous venez de tromper la notabilité de ceux qui se sont engagés dans la bataille panafricaniste du continent noir. Autrement dit, vous venez de trahir la Côte d’Ivoire, vous ne pouvez donc prétendre un jour tenir les rênes de ce pays.

Mais, avant d’étaler ce qui motive mon point de vue, permettez-moi de décliner mon identité. Je suis Jean Blezon, né le 15 juillet 1932 à Kéglobly dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Il est vrai, je ne suis pas un technocrate car je n’ai jamais fait les bancs. J’ai même été l’esclave de l’homme blanc puisque, entre huit et treize ans, j’étais sur la route des travaux forcés, au profit des colons de mon pays. De toute façon, Monsieur le Président du COJEP, savoir parler la langue d’autrui qu’on a apprise dans un cadre professionnel n’est pas un héritage en soi, mais un moyen pour communiquer entre nous, nous mettre ensemble, unifier notre patrie.

Depuis 2002, la Banque Mondiale, le FMI et les loges des Illuminati, des Francs-maçons et de la Rose-Croix ont demandé à la France de remplacer les Ivoiriens par les Libanais, les Marocains, les Tunisiens et d’autres peuples autour de la Côte d’Ivoire. Vous qui avez fait de grandes études, quand le Blanc parle de remplacer le peuple d’une nation par d’autres peuples, qu’est-ce que cela sous-entend ? Je voudrais, mon cher fils, avoir une explication. Je souhaiterais que vous expliquiez à l’Ivoirien lambda ce que signifie « remplacer quelqu’un par un autre ou quelque chose par autre chose ».

En notre temps, dans les années 1943-1947, lorsque l’homme blanc disait« remplacer telle personne », c’est que la personne en question était sans valeur, inutile. Il fallait donc l’éliminer ! Moi qui vous écris, j’ai du mal à tourner la langue dans la bouche pour m’exprimer en français. Je ne suis pas non plus assez intellectuel pour vous traduire les vers de nos aïeux morts sous les coups de crosses de fusils coloniaux. En 2020, la démonstration a été faite en coupant la tête du jeune Toussaint à Daoukro. Ce jour-là, les coupables recherchaient plutôt la tête du président Bédié. Je ne reviendrai pas sur les événements de 2002 à 2011. Je vous laisse cogiter sur l’anéantissement de notre pays qui a été un jeu de poker, sur les un million cinq cent mille victimes de l’ONU, l’OTAN, l’armée française et la rébellion instrumentalisée.

J’ai bien lu certains documents où même des anciens Premiers ministres ont coopéré pour la destruction de la Côte d’Ivoire leur pays, pour le remplacement du peuple ivoirien. Pourtant ils se disent hommes politiques et patriotes ivoiriens, quelle honte ! En réalité, ce sont les croque-morts du pays.

Monsieur le ministre, cher fils, vous détenez un titre assez honorable, seulement il n’est pas fait pour trahir la mémoire d’un million cinq cent mille victimes. Je voudrais vous dire quelque chose de très important : savoir lire et écrire n’est pas la sagesse de l’homme. La sagesse est un esprit qui ne vous permet pas de dormir la nuit. Il est vrai, vous avez de la verve dans vos paroles, mais ont-elles un contenu pour votre patrie ?

Mon fils, cher ministre de la Jeunesse, si vous ne me connaissez pas et n’avez entendu parler de moi nulle part, la Côte d’Ivoire, elle, me connaît, parce qu’elle m’a vu être esclave des colons puis prisonnier de Félix Houphouët-Boigny, et aujourd’hui combattant de la liberté par mes écrits. Je n’ai rien contre votre personne, je suis plutôt inquiet aujourd’hui pour vos pensées qui vacillent, où il n’y a pas la Côte d’Ivoire. Disons explicitement, une personne d’un certain âge comme moi se pose la question suivante : que s’est-il passé depuis votre libération de la prison de La Haye ? Le Charles Blé Goudé qu’on connaissait, qui rassemblait, haranguait les foules, galvanisait, a-t-il perdu sa langue ? Je crois et je pense qu’entre vous et le président Laurent Gbagbo, personne ne peut venir parler de désordre. Je voudrais bien que vous me compreniez, cher fils et ministre, celui qui trahit le président Laurent Gbagbo a aussi trahi la Côte d’Ivoire et son peuple.

Vous savez, toute la Côte d’Ivoire se souvient en 2011 lorsque les patriotes étaient dans l’effervescence derrière vous, où vous nous parliez de mon cher frère votre père. Ou encore, lorsque vous aviez pris le matelas et les jeunes vous suivaient pour aller faire le siège devant le camp de la 43e BIMA française. Mais aujourd’hui, vous soutenez que vous n’êtes pas là pour « suivre n’importe qui », selon votre discours. Imaginons tous, qui est « n’importe qui » dans cette situation que la Côte d’Ivoire traverse depuis 2002? « N’importe qui ! »Une expression de quelqu’un qui se dit intellectuel et rêve d’être un jour le chef suprême dans son pays.

Et si je vous rappelais un passage de la Bible ? (1 Samuel chapitre 24 v 4-7)

 4En passant près des parcs à moutons en bordure du chemin, il vit une grotte et y entra pour satisfaire un besoin naturel. Or David et ses hommes se tenaient précisément au fond de cette grotte.Les compagnons de David lui chuchotèrent : Voici le moment annoncé par l’Éternel lorsqu’il t’a promis de te livrer ton ennemi pour que tu le traites comme bon te semble. Alors David se leva et alla couper un pan du manteau de Saül sans que celui-ci s’en aperçoive. Dès qu’il l’eut fait, son cœur se mit à battre très fort parce qu’il avait coupé un pan du manteau de Saül. Il dit à ses hommes : Que l’Éternel me garde de jamais faire une chose pareille et de porter la main sur mon seigneur à qui Dieu a conféré l’onction, car c’est de la part de l’Éternel qu’il a été oint.

Il est vrai que le président Laurent Gbagbo n’est pas Dieu, c’est une personne comme nous, mais dans certaines circonstances vous devez mesurer vos propos, car les mots sont des injures déguisées. N’oubliez pas l’interrogation à la CPI, qui vous demandait la signification de « l’Éternel des armées ». Ce que nous savons tous, ce Dieu est vivant car Il existe bel et bien, sur la terre des hommes.

Maintenant, permettez-moi de présenter quelques lignes du discours de Monsieur Zbigniew Brzezinski, le chef des Illuminati à la Banque Mondiale et au FMI. Je suis sûr que vous comprendrez mieux ainsi que parmi les Ivoiriens il y a des collabos de cet homme, pour la destruction de notre pays que vous pensez défendre. J’espère vivement que cette lettre vous parviendra et que vous prendriez bonne connaissance pour changer votre façon de penser et de parler. Si personne ne peut changer la pensée et le langage, les événements dans lesquels nous passons nous invitent à réfléchir plusieurs fois avant de parler. C’est ce que nous appelons « l’évolution », étant donné que la prison nous forme, surtout quand nous avons la victoire. Prenez connaissance du discours de Monsieur Zbigniew Brzezinski. Je pense que vous serez satisfait de comprendre qu’il y a même parmi nous des personnes qui ont cautionné la prise de la Côte d’Ivoire.

Voici les trois premières lignes qui, je pense, vous feront réfléchir :

Je ne vais pas reprendre ce que je vous avais expliqué de façon succincte dans mon précédent courrier, mais je vais vous expliquer quelques détails non moins importants. Nous les Occidentaux n’avons jamais pris au sérieux les capacités intellectuelles africaines, car disions-nous: les Africains sont des fainéants, intelligents certes, mais excellant dans la mendicité et l’assistance des «Blancs» pour vivre. En vérité il en est tout autre, et faites attention à ce qui va suivre.

Lors de la bataille militaire qui a débuté le 15 février 2011 à l’ouest de votre pays, le but rituel de ces combats était de produire, d’une part, un maximum de morts pour le compte macabre des Illuminati afin de consolider leur emprise sur la Côte d’Ivoire par une alliance occulte satanique qui avait un délai précis. Cela, Gbagbo l’a évité on ne sait comment eta rendu ce délai obsolète. Ce pays est le poumon économique de la très large zone ouest- africaine qui rapporte des milliers de milliards en mois et en année à la France et à la haute finance criminelle occidentale.

Dans son action solidaire et criminelle, l’Union Européenne procède à un embargo sur les médicaments qui allait produire lui aussi son nombre macabre de morts quant aux manques de soins appropriés. Cela participait d’autre part au décompte de cadavres dont avaient besoin lesdits Illuminati pour leurs rituels. Sur ce plan, le gouvernement Aké, sous Gbagbo, était en train de trouver une formule qui, si elle aboutissait, allait faire perdre des milliards et des milliards de dollars à la haute finance occidentale. Ce qui allait développer de façon révolutionnaire la médecine moderne africaine longtemps mise en veilleuse par l’Office Mondiale de la Santé qui appartient aux mêmes Illuminati. Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement Aké démontre aux Africains et aux Occidentaux que l’intelligence est universelle. Ce, en contournant le piège de la fermeture des banques avec des génies informatiques ivoiriens qui étaient déterminés à vaincre «l’intelligence» des Blancs qui se croyaient meilleurs.

Du jamais vu en Afrique noire. Des nègres qui se permettent de contrarier les Européens avec génie, c’était tout simplement inimaginable. Dans les capitales occidentales, les câbles diplomatiques étaient affolés, presque unanimes : Laurent Gbagbo doit tomber mort ou vif, mais surtout mort car il venait de briser le tabou en mettant à nu le mensonge de la supposée supériorité intellectuelle des Blancs. C’est depuis ce jour que j’ai commencé à voir et comprendre que ce Gbagbo est la politique des ténèbres pour les Illuminati, mais la politique de lumière pour l’Afrique. Je le combattais pour le compte de mes anciens maîtres, mais ses qualités en tant qu’homme m’ont imposé le respect à son égard même si je n’avais aucun sentiment pour lui. Le jour de son arrestation où nos regards se sont croisés à l’hôtel du Golf, je me suis plus tard isolé aux abords de la lagune pour chercher des réponses à ce que j’ai vu dans ses yeux qui exprimaient plutôt la victoire et non la défaite. Mais quoi donc? C’est le 28 février 2013, suite à son intervention à la CPI, que j’ai commencé à avoir un début de réponse que je ne vais pas totalement étaler ici, mais peut-être une autre fois. Mais ce qui est sûr, c’est que sa survie suite aux bombardements de sa résidence a valu la chute de Nicholas Sarkozy et d’Abdoulaye Wade selon les câbles diplomatiques dont je dispose. Gbagbo devait mourir pour éviter l’éveil politique des Africains qui est en cours depuis que cet homme est détenu à La Haye.

Le regain de confiance des Africains en eux-mêmes était le pire à éviter. Le grondement sourd qui parcourt l’Afrique actuellement est qu’il faut se débarrasser de l’assistance du FMI-Banque Mondiale, pour bâtir un système économique africain fort avec comme partenaire éventuel, les BRICS, l’autre pan de ce nouveau monde bipolaire. Le pouvoir Ouattara n’arrive pas à s’imposer aux Ivoiriens afin de créer un État CEDEAO pour procéder à une redistribution des terres au profit des étrangers aux bras dits valides pour le compte des chocolatiers internationaux. Mais la grande préoccupation est celle-ci: Selon les câbles diplomatiques en circulation, la mentalité des Ivoiriens n’a pas été conquise jusqu’ici malgré les emprisonnements, arrestations et tortures du régime Ouattara qui est incapable de gouverner par manque de vision. Étant donné que le slogan de l’émergence à l’horizon 2020 ne prend plus, seule la formule qui lui a valu l’adhésion massive des populations du nord est ce qui lui reste. C’est-à-dire le tribalisme religieux.

Voyant que même dans son camp, les déçus se comptent de plus en plus, il lui faut distribuer à grande échelle la nationalité ivoirienne comme le recommandent ses maîtres du FMI-Banque Mondiale pour non seulement garder le pouvoir, mais aussi faire disparaître les Ivoiriens progressivement. Ceci afin d’aboutir à une nation ouest-africaine soumise et travaillant pour les Illuminati lucifériens. C’est le plan secret en cours, chers amis. C’est à vous de laisser faire ou renverser la situation en votre faveur dans la dignité, la fermeté, l’intelligence et la combativité. Ils le savent, ces Illuminati, qu’on ne peut vaincre un peuple qui résiste dans la durée et sans relâche.

Je vais, pour terminer, vous faire une révélation de taille. Lors d’une récente réunion des hauts cadres illuminati tenue récemment, le sieur Zbigniew Brzezinski (je vous avais prévenus) prend donc la parole pour dire ceci (je traduis):

Chers amis, les choses commencent à se compliquer pour nos intérêts et nous devons vite réagir. Les masses populaires à travers le monde s’éveillent de plus en plus, et cela met à mal tous nos plans conçus avec tant et tant de moyens pour aboutir au nouvel ordre mondial comme l’ont souhaité nos illustres prédécesseurs (Rockfeller, Roschilds, Wishaup…). La grande Asie centrale est en train de nous échapper parce que nous avons sous-estimé par orgueil la Chine et la Russie de Vladimir Poutine. Sans oublier le Venezuela dont nos services ont contribué à la suppression d’Hugo Chavez, le Chili, le Brésil, l’Équateur, l’Inde et leurs satellites naissants. La Syrie ne cesse de nous surprendre par sa capacité de résistance contre nos intérêts géostratégiques. Si nous ne faisons rien, les peuples que nous dirigeons se rendront compte de notre véritable nature et tout ce que nous avons bâti s’écroulera, et je ne donne pas cher de nos vies.

Je vais, d’autre part, soulever un point important: nos intérêts en Afrique et notamment en Afrique de l’Ouest avec le Golfe de Guinée riche en hydrocarbure, risquent aussi de se compliquer. Nous pensions qu’avec la déportation du leader politique de la Côte d’Ivoire à La Haye, les choses s’arrangeraient avec notre homme que nous avons placé coûteusement à la tête de ce pays. Mais aujourd’hui, les choses semblent plus difficiles car notre homme au pouvoir là-bas, n’est pas un leader politique avéré et manque de charisme. Jusqu’à ce jour, il n’a pas réussi à vaincre l’état d’esprit des souverainistes en liberté, en prison ou en exil, en somme, les indigènes. Il vient par sa maladresse de perdre celui (Koné Katinan) qui a été un acteur clé de la victoire économique lors de la crise des banques en l’année 2011. La justice ghanéenne vient de lui rendre sa liberté. Ce genre de chose n’est pas bon pour nos intérêts.

Mon cher fils, Président du COJEP, que pensez-vous de la situation que vivent les Ivoiriens ? Est-elle normale ou ambiguë ? Monsieur Zbigniew Brzezinski a, dans son discours, parlé de « remplacer les Ivoiriens » par les gens venant d’ailleurs, c’est-à-dire par de nouveaux Ivoiriens, qui nous tuent aujourd’hui sans rien comprendre. Personne n’avait pensé un revirement de votre part, vu les circonstances qui ont conduit le président élu démocratiquement pour la première fois en Côte d’Ivoire dans une prison avec vous. Et là, que voit le peuple de Côte d’Ivoire ? Vous, avec un langage dévergondé et dépourvu de tout sens ! Vous convenez avec moi que la Côte d’Ivoire est maintenue en captivité par la France, comme les Juifs étaient en déportation à Babylone. Monsieur le ministre, est-ce celui que vous appelez « père », pour lequel vous avez fait la cuisine, que vous traitez de « n’importe qui » ? Ou alors je me trompe ?

Je pense que la situation est alarmante, la Côte d’Ivoire va être vidée de son contenu, son peuple. Et si demain, il n’y a plus d’Agni, ni Bété, ni Koyaka, ni Sénoufo, ni Wê, ni Baoulé, ni Atchan, etc.,dites-moi cher fils, que restera-t-il en ce moment? Je vous laisse peser la gravité de l’erreur qu’on fait en regardant seulement à soi sans regarder les autres. Aujourd’hui, la priorité est la bataille de 2025 : soit nous la gagnons, soit nous la perdons et alors le peuple ivoirien et la nation ivoirienne disparaissent à jamais.

J’ai cru, et le peuple de Côte d’Ivoire aussi, à votre loyauté dans la bataille (les mains nues) contre la France et l’ONU qui héla sont fait environ un million cinq cent mille morts sur la terre ivoirienne de 2002 à 2012, sans ajouter 2020 où des têtes étaient devenues des ballons de foot. Et en toute sincérité, je n’ai jamais vu le président Laurent Gbagbo tergiverser comme vous le faites aujourd’hui. Il est resté constant dans ce qu’il dit et fait. C’est à travers les actes que l’homme pose qu’on arrive à connaître sa vraie personnalité.

Si vous voulez la Côte d’Ivoire un jour, c’est le moment de faire comprendre que vous êtes là, comme autre fois.

Espérant que ce message vous donnera meilleure réflexion, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre et Président du COJEP, l’expression de mes sincères salutations.

Jean BLEZON

Écrivain-Penseur

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