inondation à AbidjanCÔTE D'IVOIRE 

Tant qu’on ne transférera pas la capitale ailleurs, un matin, Abidjan sera engloutie sous les eaux.

Ce que les ivoiriens vivant à Abidjan ont vécu le jeudi 13 juin 2024, à la suite de la pluie torrentielle qui a occasionnée plein de dégâts, nous oblige à interpeller à nouveau le pouvoir sur le transfert de la capitale. Il fallait vivre en direct cette pluie pour s’en convaincre. Nous écrivons cet article sous une forte pluie et le dérèglement climatique ne va pas arranger les choses dans les années à venir. C’est un cri de cœur que nous lançons.

Qu’est-ce qui empêche les autorités ivoiriennes de se pencher sur le transfert de la capitale politique et administrative dans une autre ville pour permettre à la ville d’Abidjan de respirer? Il ne faudrait que dès qu’on aborde le dossier du transfert de la capitale, pour que cela se transforme en un opposant, mais Abidjan est surchargée et si rien n’est fait, un matin à la suite d’une forte pluie, la ville risque de s’engloutir car, elle est basée sur une île, ce que les ingénieurs ne veulent pas dire aux populations. Il faut survoler la ville d’Abidjan pour se rendre compte qu’elle est basée sur une île.

Il ne faut pas attendre que le pire arrive et qu’on ne veuille pas prendre des dispositions pour le circonscrire. Abidjan s’essouffle et il faut la décharger de certaines contraintes et ce n’est pas en cassant des quartiers précaires, qu’on y parviendra. Le plan d’urbanisation de la ville est parsemé d’anarchisme et de désordre. Ce n’est pas non plus le nombre de ponts, de viabilisation des routes aériennes qui pourra rassurer les habitants, parce que le nombre de population ne cesse de croître. Tout le monde veut venir rester à Abidjan, comme si, en dehors de la ville, il n’y a plus d’espace habitable dans ce pays. Même le projet du Grand Abidjan, ne pourra rien solutionner, bien au contraire, c’est pour augmenter les charges de la ville.

Il faut songer à décongestionner la ville d’Abidjan, c’est ce courage de celui qu’il le ferait qui lui vaudra la distinction d’un homme courageux, capable de prouver son amour à ses compatriotes ivoiriens, le reste de ce que la France imposerait, elle n’est pas sur le sol ivoirien pour vivre ce que les populations vivent. On avait suggéré d’ouvrir des voies d’accès routières et ferroviaires, qui nous a écouté, comme si, on nous prenait pour des rêveurs? Tenez, si les moyens de transport étaient diversifiés et qu’il y avait des voies ferrées entre par exemple la ville de Yamoussoukro et la ville d’Abidjan, en TGV (train à grande vitesse), des travailleurs habiteraient dans les villes périphériques et venir travailler à Abidjan et retourner le soir quand ils auraient fini le travail. Là encore, quand on évoque cette nouvelle stratégie, on nous confond à des opposants et voilà qu’en période de sécheresse, il fait bon vivre à Abidjan, même si la chaleur est suffocante est qu’en période de pluie, on retombe dans le désastre.

La politique est l’art de prévoir, mais on se borne uniquement qu’à développer la ville d’Abidjan parce qu’elle abrite toute l’administration locale et internationale. Abidjan va disparaître sous les eaux, un matin et comme ceux qui décident du sort des ivoiriens, ne seront plus en vie, ils ne verraient pas ce qui adviendra plus tard, mais ça sera méchant de leur part.

Le transfert de la capitale ou la diversification des moyens de transport en direction de la ville phare ivoirienne, seraient tout au moins, des prévisions de sauvegarde des vies. À supposer que c’est la France qui fait obstacle à ce projet de transfert, est-ce qu’elle se rend compte des dégâts que les intempéries apportent aux habitants de la ville d‘Abidjan? Réveillez-vous, la disparition de la ville d’Abidjan n‘est pas loin. On vous a parlé avec notre cœur, c’est à vous de voir la suite, mais les réalités sont aussi palpables et réelles.

                                        Joël ETTIEN 

      Directeur de publication : businessactuality.com

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