Revoir la santé en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire : Il faut revoir la politique de la santé parce que l’espérance de vie des ivoiriens n’atteint pas les 50 ans.

Dans un pays normal, on ne meurt pas à 50 ans parce qu’on n’a pas les moyens de se soigner. Quand la politique de la santé échoue dans un système, il faut avoir le courage de le dénoncer. Ici en Côte d’Ivoire, l’espérance de vie des ivoiriens n’excède pas 50 ans.

Les membres du gouvernement qui avaient la charge de la santé, ne sont-ils pas responsables de cet échec? Nous ne sommes pas là pour juger quiconque, mais pour évoquer cet échec.

Il ne faut pas obstruer la réalité et cela n’a rien d’être un juge d’un système politique mal ficelé, mais c’est inadmissible qu’on meurt à 50 ans dans le pays du président Ouattara, celui qui se bat pour laisser son nom dans la prospérité, où l’espérance de vie de ses compatriotes n’excède pas les 50 ans, alors qu’ailleurs, le minimum, c’est 76 ans. Alors on se pose la question, sommes-nous dans un état normal où toutes les conditions sont réunies pour vivre heureux et longtemps ? Est-ce que l’homme a été bien conseillé sur ses projets pharaoniques, ponts, routes et tours? 

Le temps des bilans arrive et le président Ouattara doit pouvoir s’expliquer ou s’exprimer sur certains faits et méfaits, la santé n’a pas été à la hauteur car la politique, trop colorée la santé et l’espérance de vie des ivoiriens ne dépasse pas les 50 ans et ils meurent, faute de moyens pour se soigner. Que faire? Il faut se pencher sur le plateau technique et sanctionner le personnel soignant qu’il mépriserait un malade, car, il y a trop de mauvais retour dans le comportement de ceux qui ont prêté ce serment qui les oblige à soigner tout le monde au même niveau et avec les mêmes attentions.

De nos jours, des femmes meurent en couche en donnant la vie soit sur les routes non bitumées, soit par la mauvaise foi des pratiquants. Les cris de cœur et de colère remontent très souvent provenant des CHU, des CHR et c’est quand les parents des victimes se servent des réseaux sociaux pour dénoncer, qu’on court au chevet de leurs parents souffrants et ceux qui ne savent pas utiliser cet outil, salut les dégâts.

Quand ils vont se faire soigner dans les autres pays, qu’est-ce qu’il y a de sorcier qu’ils ne peuvent pas faire en Côte d’Ivoire pour laisser les gens mourir à l’âge productif? 22.9 de décès sur 1000 pour un pays émergent, qui a pourtant des moyens d’y remédier, l’interrogation mérite d’être posée.

Les statistiques font froid dans le dos et nous voulons vous en épargner pour ne pas qu’on nous juge d’anti-Ouattara. Les ivoiriens meurent et tous les vendredis, il faut faire le tour des morgues pour s’en convaincre. La mort est devenue tellement banale, parce qu’il y en a tellement souvent dans une même famille, il y en a deux à trois, comment pleurer à et avec quelles larmes?

Quand la politique sur la santé dans un pays a été un échec, le doute plane, il faut se poser les vraies questions et créer des assises sur la santé pour arrêter les vraies décisions, mais ici en Côte d’Ivoire, on semble célébrer les criminels, sinon sur la santé, on peut le dire sans risque d’offenser quiconque, on construit des centres de santé sans équipements et de plateaux techniques ce qui crée des fissures entre le personnel soignant et les malades. 

                                      Joël  ETTIEN  

    Directeur de publication : businessactuality.com

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