Côte d’Ivoire: Quoiqu’on dise, le FPI est debout!
Sans vouloir m’immiscer dans les affaires du front populaire ivoirien, le FPI, je fais un constat pour éclairer l’avenir de la Côte d’Ivoire qui se trouve bloqué si rien n’est fait. Voilà, un parti dont le pouvoir a cru rendre en cendre et qui se trouve, dans sa logique d’opposant et c’est à saluer. Le FPI, quoi qu’on dise, reste debout.
Sortie très affaiblie par les conséquences de sa détention carcérale, malgré la mort de celui qu’ils appelaient le gardien du temple, Abdramane Sangaré, l’acquittement et le maintien de son fondateur le président Laurent Gbagbo, la dame de fer, l’épouse, Simone Gbagbo, fait trembler des QG des partis politiques en face. Pendant que certains politiques ivoiriens, comme le PDCI RDA, font des calculs fallacieux de positionnement, le FPI galvanise ses bases et la fête de la liberté à Duékoué en a été la parfaite illustration. Le RHDP, dans sa logique de banditisme politique, croyait tuer le serpent, eh bien, il n’était pas mort. Comme un sursaut national, madame Simone Ehivet Gbagbo et les autres, bravent la peur et montrent leur capacité de mobilisation à travers des tournées nationales.
Au départ, juste à sa sortie de prison, elle tenait des propos politiques, en se référant à des paroles religieuses. Il ne se passait jamais d’occasion sans qu’elle n’implore Dieu et son fils Jésus, qui viendraient libérer la Côte d’Ivoire, à telle enseigne que, bon nombre comme nous autres, avions cru qu’elle aurait signé des accords pour sa libération et ferait le jeu du pouvoir et associés. A plusieurs sorties, elle mélangeait Dieu au combat politique, jusqu’à ce que bon lui vienne de se comporter, en vraie opposante. La Côte d’Ivoire, son pays est bloqué et aucun parti politique capable, pour l’enlever de cette impasse et son parti qui en a payé les lourds tributs et continue de subir, hélas, la furia du pouvoir, s’est relevé. La force de la lutte a fini par avoir raison sur le monarque et le dictateur qui a fini, par libérer certains opposants. Jusque-là, certains partis politiques étaient cloîtrés dans leur salon, espérant que tout leur tomberait sur la langue pour laper leur victoire face à cette force destructrice du pouvoir de Ouattara.
Se sachant presque coupable de la situation, le FPI, en dépit de ses petites querelles de personne qu’il peut minorer, ses responsables ont pris leurs responsabilités et voilà, le retour du FPI sur l’échiquier national et les ivoiriens, commencent à espérer. Madame Gbagbo Simone n’a pas attendu, son messie pour reprendre son appui pour aller consoler, les tribus qui ont payé les affres de la cruauté du régime Ouattara. Bravo, madame Gbagbo ! Le faisant, c’est encore l’histoire politique défenestrée de votre pays que vous êtes entrain de ressouder. Dommage que certains partis politiques vous regardent sans jamais vous singer, pour occuper le terrain et montrer à la face du monde que le régime de Ouattara, est minoritaire, ne dépassant pas les 8% de la population, encore qu’il se soit soustrait de Soro Guillaume qui leur mène la vie dure au nord, supposé être leur bastion. Qu’est-ce que le PDCI RDA attend, pour missionner ses cadres à aller à l’offensive ? Pendant que le FPI dont le pouvoir de Ouattara a inexorablement gelé les comptes bancaires, chassé certains à l’exile et les autres dans les prisons, avec le peu de moyens, le FPI fait de attroupements vertigineux. Oui, si le FPI, a tenté et pourquoi pas les autres parti politiques ? Dans la vie active, on ne triche pas, on s’inspire, pourquoi, pas bouger ? Le RDR est obligé d’affaiblir le PDCI RDA au maximum, pour se donner de l’existence. Le discours de madame Gbagbo a retrouvé le chemin de la lutte, laissant sa prière dans sa chapelle. Les faits qui constituent l’histoire, ne sont plus occultés. Elle les énumère avec fermeté. Le génocide Wê, la libération de tous les prisonniers militaires et politiques, le retour des exilés, la disposition à la réconciliation, voilà quelques thématiques qui nous revigorent.
Bravo, le FPI, pour son retour sur l’échiquier national, le peuple ivoirien, l’attendait. Cette force motrice va libérer la Côte d’Ivoire et c’est vrai, le président Gbagbo lui-même, arrive et j’en suis certain. N’a-t-il pas dit que l’homme marche, il doit laisser des traces ?
Très, très bel article, plein de sens et d’espoir. Merci à son auteur, et que Dieu fasse que les autres partis politiques de notre échiquier se réveillent enfin afin de retrouver notre Côte d’Ivoire d’antan.