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Afrique: Il faut développer la coopération sud-sud pour rédynamiser le commerce local.

Le récent séjour du président angolais en terre ivoirienne nous démontre que si les présidents africains avaient réellement un véritable rêve pour le développement de l’Afrique, la seule coopération sud-sud pouvait sauver ce continent. Il a fait une visite dans une usine de fabrication du chocolat et il en a été sublimé, est-ce que pour faire ça aussi , on a besoin de la France? À force de tout espérer de cette France, l’Afrique se trouve à son point de départ et depuis plusieurs siècles, elle est statique, affligeante et triste. 

Il reste seulement que les chefs d’état suscitent des champions nationaux comme l’avait fait en son temps, le président Obasanjo du Nigéria, tout en revoyant la mission des banques qui ne participent pas au développement et renforcer la coopération sud-sud et le tour est joué et gagné. Mais là aussi, il faut un activateur et une vraie volonté politique. Et si cette volonté politique venait de l’ivoirien Alassane Ouattara, toute l’Afrique lui revaudra cette légende, mais encore, il faut que son entourage et la France ne l’y contraignent à rester sans entrer dans cette légende.

La Côte d’Ivoire peut transformer son cacao et au lieu de le vendre en Europe, il existe des marchés locaux africains. Beaucoup d’africains ne connaissent pas le chocolat car ils en ont jamais consommé et ce n’est pas de leur faute parce qu’ils ne l’ont jamais vu pour dire, qu’ils vont le toucher pour le consommer. Il est considéré comme un produit de luxe. Il y a un travail de promotion à faire et en la matière, la Côte d’Ivoire est en avance sauf que la France lui fait trop de barrage, de contrainte et d’ombrage. Aujourd’hui, beaucoup d’africains, européens, asiatiques, américains consomment de l’attiéké, pourtant ces nouveaux consommateurs n’ont jamais vu une seule bouture de manioc de leur vie.

Les capitaux africains peuvent sauver le développement de l’Afrique et le marché de la consommation locale peut permettre la vente de ces produits made in africa. Si c’est dans ce sens que le président ivoirien a invité son homologue angolais, l’idée est salvatrice et il faut l’encourager à persévérer pour se détacher de la tutelle encombrante française et européenne. 

Il faut démystifier le commerce pour le rendre accessible à tous les africains. Savez-vous qu’il y a des ivoiriens qui n’ont jamais bu de café et pris du chocolat, les parents-paysans qui cultivent ces deux produits pérennes? Comment peuvent-ils en jouir? Si ce leadership revenait au président Ouattara, il marquerait toute l’Afrique. Ce dossier nous préoccupe et nous y reviendrons pour stimuler cette prise de conscience aux leaders africains car à vouloir tout attendre des autres, le continent africain est resté en retard et ses fils sont marginalisés, traumatisés, maltraités, surexploités et qui meurent par manque de vision de leurs présidents. Qu’ils développent cette coopération sud-sud et on verra ce que cela pourrait produire. Qu’ils essaient et cela ne les tuerait pas, bien au contraire.

                                 Joël ETTIEN 

  Directeur de publication : businessactuality.com

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