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Afrique:  Il faut revoir le mode de succession dans les partis politiques en Afrique

Les partis politiques africains, ont tous les mêmes problèmes. De leur inconstance dans la résistance pour la libération de l’Afrique, ils se donnent à des spectacles qui déshonorent l’image du continent tout entier. La démocratie est en souffrance en Afrique.

Pour la plupart des hommes politiques africains surtout dans l’espace francophone, fragile comme une bougie allumée exposée dans une plantation en été, créent la souffrance à leurs peuples que de vouloir, le secourir. Le mode de fonctionnement pour la désignation du remplaçant du fondateur pose de réels soucis. Et pourtant, on peut être héritier, sans être le dauphin et dauphin sans être le choix du peuple.

En Côte d’Ivoire, on a assisté à plein de dérives qui ont coûté la stabilité exemplaire de ce pays qui compose plus de 51% d’étrangers sur son sol sous Ouattara. A la mort du président Félix Houphouët Boigny, un certain Alassane Dramane Ouattara, alors premier ministre, se voulait de facto, le successeur du « vieux », sans être militant de son parti le PDCI RDA, foulant aux pieds, la constitution ivoirienne. Un combat de lutte s’est engagé, persiste toujours, en dépit des alliances contre nature opérées ça et là. Le PDCI RDA, ce grand parti, s’est trouvé dans la meulasse et jusqu’à ce jour, se mélange les pédales. Le PDCI RDA qui, du vivant de son fondateur, donnait l’impression, d’être le plus grand et le vieux parti ivoirien, Ouattara et ses puissants amis, sont venus le démembrer et les résultats, on le connait. Il est obligé de chercher des alliés et il n’a pas le choix.

Si ce même Ouattara, le géant aux pieds d’argile, était sûr de lui, il n’allait pas se battre pour créer le RHDP unifié, parce qu’il sait ce qui attend son parti RDR, en son absence. Tout se résume à sa personne et pour apporter une petite résistance, il se bat pour éviter ce qu’il a fait subir aux autres. La guerre de succession va éclater dans son camp politique qui explosera comme, un clash d’avion.

Au PDCI RDA, il semble que le président Bédié n’a pas tiré les leçons de son échec. Personne n’est immortel, c’est pourquoi, très tôt, il faut proposer son successeur à un congrès. Le PDCI RDA est à un tournant tel que, si le président Bédié ne désigne pas son successeur, son parti ne tiendra pas longtemps quand il ne sera plus là. Déjà, Ouattara continue de le frapper. La cassure de ce parti, est devenue son obsession qu’il loue les service d’Adjoumani est venu prendre sa part, avec sur les traces, Duncan aussi une aile, dénommée, la renaissance et Ouattara continue, tant qu’il n’a pas assujetti ce parti, il mourra insatisfait et l’homme n’aime pas, les échecs et les affronts. Le président Bédié le sait pour avoir pratiqué de très près, celui que ses amis, surnomment, l’animal politique, Ouattara. Son âge si avancé, ne lui permet plus de mener la lutte. Quel sort sera réservé au parti du Sphinx de Daoukro ? On attend. Ils sont incapables de faire un vrai bilan pour en ressortir, les forces et faiblesses. Parler de succession au PDCI RDA, semble être un tabou.

Au FPI du président Laurent Gbagbo, c’est l’extase. Le parti a connu et continue de subir la furia et les atrocités du pouvoir en place. Pendant une quinzaine d’années, il s’est confronté à des tyrans. Il a été au pouvoir et en plein mandat, le même Ouattara l’a frappé et par sa résistance, la France lui a apporté un soutien militaire et la Côte d’Ivoire a connu la guerre civile, dont elle a maille à s’en sortir. En principe, je peux peut-être me tromper, quand, un leader de la tempe du président Gbagbo, accède au pouvoir d’état, il devient, l’arbitre de son parti. Dans son cas, il a fait l’objet d’une déportation et Dieu soit loué, il s’en est sorti vivant. En principe, le problème ne devrait pas se poser, en sa qualité d’entraineur, il fait composer une équipe de titans et se met en orbite. D’une manière ou d’une autre, il est le fondateur, son nom, ne disparaitra jamais. Il a marqué l’histoire de son combat à reformer les vieux accords vétustes et sclérosés entre la France et ses colonies qui plombent le développement du celles-ci. Qui tire sur les ficèles de la cacophonie dans son parti ? Il est bientôt libre et nous attendons de voir la suite.

Le mode de désignation de son successeur aussi, semble inapplicable de son vivant et tous les ivoiriens continuent de vivre l’enfer sous Ouattara qui n’est pas prêt de partir au vu et au su du traumatisme qu’il fait subir et vivre aux ivoiriens. Ce débat semble inflammatoire au sein des militants aux deux doigts levés, signe de la victoire. Tous attendent le retour du roi lion pour se mettre en ordre de bataille et pourtant, des élections approchent à grands pas. Et Ouattara, pour éviter des les associer à ces élections, connaissant leur colère, il va appuyer là où, ça leur faire mal et le PFI qui n’a pas participé aux différents tournants politiques ivoiriens, du vivant de Sangaré, va se voir limité. On leur lance des phares pour les associer dans des alliances mais, il fait perdurer le début du vol et leur avion est encore posé au sol et paie, le lourd tribut.

Au RDR on se bat sur les yeux du mentor qui veut se donner de l’étoffe. L’après Ouattara sera plus sanglant qu’ils ne le pensent. Soro Guillaume continue de clamer haut et fort, qu’il est militant du RDR et non de leur RHDP. Il a déjà fracturé ce parti dans lequel, il compte beaucoup de militants. Le premier ministre Gon Coulibaly, observe comme un lion affamé, pour se jeter sur la proie et s’en servir, encore, faut-il qu’il atteigne lui aussi, cette période. Quant au jeune loup, Hamed Bakayoko, il affûte sa stratégie et recrute doucement des adeptes, dans le silence de ses prières. Eux tous, ont réussi à éloigner les Adjoumani, Duncan qui pouvaient les embêter demain, d’aller émietter leur parti le PDCI RDA pour se mettre loin de leurs palabres. Ils auront besoin d’eux au moment venu, pour les transformer en pédale de vélo. Au RDR, il est formellement interdit de parler de succession du vivant de Ouattara.

Et c’est pareil dans tout le continent africain noir. Tout est lié à la personne du président ou du fondateur et pour exister, chacun se bat pour rentrer dans l’estime du papa.

Comment, la France peut-elle laisser cette proie incapable d’unir, ses forces et de s’affranchir réellement ? Elle tire sur les ficelles. La jeunesse africaine boue comme de l’huile sur le feu et ses aînés, s’en fichent qui ne regardent que midi à leur porte. On critique la France de s’immiscer dans les affaires de l’Afrique. Depuis quand, il n’y a jamais de sommet France-Afrique ? Le chemin semble long, mais pas impossible. En même temps, la facilité de l’information aujourd’hui, pourra aider à ce combat et comme tout se résume au fonctionnement des partis politiques qui sont tous bloqués, du sud au nord et de l’est à l’ouest. Il faut revoir le mode de fonctionnement des partis politiques africains.

                                                                                                           Joël ETTIEN

                                          Directeur de publication : businessactuality.com    

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One Thought to “Afrique:  Il faut revoir le mode de succession dans les partis politiques en Afrique”

  1. Certaines choses de cet article, ne sont pas exactes .
    -Monsieur Ouattara a été membre du bureau politique du pdci rda;
    ,Vous avez déformé l’histoire de la vie politique Ivoirienne pour plusieurs raisons : Le Pdci a été crée en 1946, le premier président s’appelait Félix Houphouët Boigny ( ethnie Baoule) succédé par un autre Baoule ( Henri Konan Bedie). Le Pdci a 58 ans. Le Fpi de Laurent est un exemple de démocratie à suivre en côte d’Ivoire et en Afrique, car Gbagbo ( Bete) est élu en 2000, et il a fait élire Affi Nguessan( Agni) pour lui succéder au poste de la présidence du Fpi. Alors que Votre plus vieux parti politique ( le pdci-rda) n’est pas une référence de démocratie parce qu’ il repose sur le tribalisme ou le groupe Akan pour diriger la présidence depuis sa création en 1946, c’est une tare qu’ il faut corriger. Ouattara fait la même chose au Rdr. Mais malheureusement Gbagbo a été trahi par Affi, une autre ethnie ( Agni ), c’est méchant. Voilà pourquoi Bedie et ouattara ne confieront jamais leur parti politique à des individus qui ne sont pas de leur groupe ethnique ou clanique. La succession de Gbagbo ne devrait pas se faire à son absence . Affi fait de l’usurpation et personne ne peut l’accepter. Pourquoi vous maintenez quelqu’ un de 86 ans à la tête du pdci; et cela n’emeut personne ? Jomo Kenietta a été élu président de son parti, alors qu’ il était détenu dans une prison coloniale. Donc on peut être en prison et être élu président. Ayez le courage de critiquer ce comportement d’ingratitude d’Affi sans aucune considération ethnique.

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