Le premier ministre Hamed Bakayoko va bienCÔTE D'IVOIRE 

Après son décès, Hamed Bakayoko continue de nourrir la nostalgie.

Il est décédé il y a deux ans, mais Hamed Bakayoko continue d’habiter des esprits qui se souviennent de l’homme généreux, débonnaire et accessible de sorte que son seul nom est devenu une philosophie, une doctrine et une idéologie. Qui sème des bons grains récoltent de bonnes semences. Ils regrettent son décès qu’ils jugent trop brutal et trop tôt.

Comme une personne qui plante un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutile, on peut prêter cet adage ou cette maxime à l’ancien premier ivoirien, Hamed Bakayoko parti trop tôt en effet.

Nous étions à Dabou, une une ville située non loin d’Abidjan et dans un restaurant, deux hommes et une femme se restaurent. Les trois ont passé leurs commandes. La femme semble anxieuse et nostalgique. Un des deux hommes qui étaient avec elle lui demande ce qui n’allait pas et elle lui répond en ces termes: « si Hamed Bakayoko vivait tu penses qu’ils peuvent me faire ça? » L’autre lui réplique, qu’est-ce qui se passe encore? La femme est très belle, la beauté qui retient le regard de tous les hommes sur son passage. Et son patron veut se saisir de son titre pour avoir ses faveurs libidineuses, mais elle ne veut pas de lui, en plus, elle est fiancée et son mariage est prévu pour bientôt et comme elle est belle, son fiancé la surveille et elle craint. Quand Hamed Bakayoko vivait, elle était confrontée à une telle situation et elle avait tout fait pour le croiser, et en un temps record, il l’a fait déplacer à une ville.

Un jour, mon patron m’embêtait, parce qu’il voulait coucher avec moi et dès que je lui ai rétorqué que je ne vouvais pas, il m’a mené la vie dure jusqu’à ce que je demande un rendez- vous à Hamed Bakayoko. C’était en plus au téléphone, pour quelqu’un qui ne me connaît pas, il me donne rendez-vous à la mairie d’Abobo à 17h. Mon patron me terrifiait. Quand j’y allais, j’ai cru qu’il tomberait sous mon charme pour demander des faveurs, mais non! Il a juste pris mon nom est mon matricule et quelques jours après, je me suis retrouvée à Dabou ici. Mon ancien patron savait que j’étais une protégée d’Hamed et il a fait de moi sa complice. C’est celui qui l’a remplacé qui veut coûte que coûte enlever ma culotte. Un beau témoignage.

Ils sont nombreux dans ce cas, artistes, hommes politiques, chefs, sans emploi à qui le défunt Hamed Bakayoko a rendu service qui le prennent comme un dieu, mais il est décédé.

Une fois au Plateau, la commune d’affaires ivoirienne, une vieille dame attendait le bus, non loin du tribunal et son téléphone sonne. Elle décroche et après un petit moment, elle a commencé à couler des larmes. Si Hamed Bakayoko vivait, il me résoudrait ce problème de mon fils. Son fils a passé un concours et un monsieur qui travaille dans le service où son fils veut aller exercer, a pris plus de 1 500 000 frs et le fils n’a pas obtenu son concours. Quand elle va dans le service pour réclamer son argent, le monsieur la tourne en bourrique. Elle ne sait à qui se confier car c’est parole contre parole.

Hamed Bakayoko a été traité de tous les noms, vendeur de drogue par-ci, et aujourd’hui, on ne cesse de le regretter. Faisons du bien autour de nous, comme ce qu’avait fait Hamed Bakayoko que beaucoup continuent de pleurer comme s’il était encore à la morgue. Pour ceux qui ont connu Hamed Bakayoko, le golden boy, celui qui avait la main sur le cœur, n’est plus, mais de par ses semences, il récolte ce qu’on appelle rentrer dans l’histoire de ses compatriotes. Paix à son âme.

                                       Joël ETTIEN 

           Directeur de publication : businessactuality.com

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