Attaque chimique en Syrie: Ankara accuse Assad et accueille les blessés

Le gouvernement turc a annoncé mercredi 5 avril que le pays allait prendre en charge les victimes de l’attaque chimique présumée mardi.

Certains blessés sont déjà soignés sur le territoire turc. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a directement accusé Bachar el-Assad d’avoir orchestré cette attaque contre, dit-il, «plus de cent personnes dont 50 enfants». Des autopsies réalisées en Turquie sur des victimes de l’attaque confirment un recours à des armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad affirme Ankara.

Pour Recep Tayyip Erdogan, il n’y a pas de doutes : c’est une attaque « chimique » et elle a été perpétrée par les forces fidèles à Bachar el-Assad, un « assassin », selon le président turc, qui a également dénoncé le silence notamment des Nations unies.

Ankara a annoncé la mise en place de secours pour venir en aide aux victimes de l’attaque dans le nord de la Syrie. Mardi et mercredi, une trentaine de personnes ont été exfiltrées en Turquie, dans un hôpital de la ville frontière de Reyhanli, prises en charge, entre autres, par l’Organisation mondiale de la santé qui fournit les antidotes pour soulager les survivants. Depuis, la Turquie a réalisé des autopsies de trois victimes de l’attaque. Selon Ankara, elles confirment un recours à des armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad, a affirmé ce jeudi 6 avril le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag.

Les médecins ont relevé tous les symptômes d’une attaque chimique: pupilles dilatées, convulsions, mousse sortant de la bouche. Selon M. Bozdag, les trois corps ont été autopsiés à Adana avec la « participation » de médecins légistes turcs et de représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

Les examens, qui ont duré près de trois heures, selon l’agence de presse progouvernementale turque Anadolu, ont été enregistrés par des caméras, et des échantillons ont été récoltés par les autorités turques et la délégation de l’OMS. La nature des substances chimiques n’a pas été formellement identifiée, mais l’OMS a précisé que certaines victimes présentaient des symptômes évoquant une exposition à une catégorie de produits chimiques « comprenant des agents neurotoxiques ».

rfi Afrique

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