Bassin du Lac Tchad: l’ONU récolte des fonds pour parer aux urgences
A Oslo, vendredi 24 février, 14 pays se sont engagés à financer 672 millions de dollars pour aider les victimes du groupe groupe jihadiste Boko Haram, dans quatre pays du bassin du lac Tchad (Cameroun, tchad, Niger, Nigeria). A l’origine, les Nations Unies estimaient à 1,5 milliard de dollars le montant des besoins pour ces pays.
Les Nations unies sont plutôt satisfaites des promesses de dons formulées vendredi matin par 14 pays. « On est très contents dans le sens où on est au mois de février et on a déjà quelques centaines de millions de dollars pour les agences onusiennes et les ONG, qui travaillent dans le nord-est du Nigeria ou dans d’autres zones comme le nord du Cameroun, l’ouest du Tchad, le sud-est du Niger », explique à RFI Toby Lanzer, coordonnateur régional sur le Sahel pour le Bureau des Nations Unies pour les affaires Humanitaires (OCHA).
De nouveaux donateurs attendus
D’autres pays contributeurs importants ont déjà annoncé leur volonté d’apporter leur soutien financier. Il s’agit, selon ce responsable d’Ocha, des Etats-Unis, de la Grande Bretagne et du Canada. « Il y a des bailleurs de fonds très importants, comme par exemple les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, qui nous ont expliqué aujourd’hui […] qu’ils ne sont pas en mesure de nous indiquer ou préciser la somme, mais il y aura sans doute un appui financier important de ces trois pays, poursuit Toby Lanzer...Je pense qu’on est vraiment sur un chemin important pour pouvoir apporter une protection et une aide d’assistance humanitaire très importantes dans la région du Bassin du Lac Tchad ».
Famine au Nigeria
Ces fonds devraient permettre d’aider les actions des humanitaires sur le terrain. Et les urgences sont nombreuses. Les ONG sur place tentent de résoudre la crise alimentaire sévère qui affecte notamment le nord-est du Nigeria. Ainsi, depuis janvier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a soutenu 692 400 personnes, à travers les transferts d’argent et la distribution de nourriture. Le PAM cible notamment les enfants souffrant de malnutrition aigüe.
Mais ces fonds ne vont résoudre qu’une partie du problème. Car ces zones sont très difficiles d’accès et présentent des dangers, y compris pour les humanitaires, qui sont souvent obligés de « négocier » leurs trajets avec des hommes armés.
rfi Afrique