Coup d'état royal à BonouaCÔTE D'IVOIRE 

Moossou-Grand-Bassam: Les jeunes de Moossou viennent de fouler leur tradition aux pieds. Que faire ?

Nous avons titré que c’étaient les jeunes de Bonoua qui avaient tenté de détrôner leur roi, toutes nos excuses à ces vaillants et respectueux de leur tradition.

Il s’est passé la semaine dernière à Moossou dans leur royaume, une tentative de destitution de leur roi, une action humiliante. Quand des jeunes n’ont plus de culture, ça donne cette humiliation comme résultat. Ils ne sont ni de vrais jeunes de Moosssou, ni des occidentaux. Si ces jeunes connaissaient leur tradition, ils saisiraient la justice de leur tribu pour porter plainte et démettre leur roi, avec élégance. S’ils connaissaient aussi la loi moderne, ils porteraient plainte contre leur roi devant la juridiction moderne.

Nous assistons aux différents dérapages suer l’éducation, l’instruction de la jeunesse ivoirienne qui n’a plus de repères et qu’on peut manipuler à souhait. Ils s’apparentent au chauve-souris qui n’est ni animal ni oiseau. Une jeunesse sans morale, une vie d’indisciplinés qui n’ont aucune référence. Ils sont fragilisés par le manque de formation scolaire, culturelle et le poids de la vie a aussi fragilisé leurs parents de ne pas assumer leur rôle que l’occident leur a retiré. La Côte d’Ivoire n’a plus de passé. On n‘est pas content de son roi et au lieu de le dire, ils vont le déchausser. L’arrogance a pris le dessus. La culture akan se trouve ainsi maltraitée. Ils ne savent rien. Ils ne connaissent rien de la culture et ils font la loi.`

la démission de la culture par des dépositaires qui eux-mêmes ont démissionné. Un roi n’est pas chef, bon dieu. Des pervers qui font la pluie et le bon temps. Aujourd’hui, ce sont des hommes forts qui dirigent, des vandales à la solde des occidentaux qui deviennent des chefs. C’est l’argent qui donne le pouvoir. La tradition s’efface. Qui pour sauver notre riche culture ? Où vont-ils avec nos valeurs et pour en faire quoi, de cette mauvaise conception de ces valeurs ? Pourquoi moque-t-on nos valeurs ancestrales ?

D’après les informations en notre possession, il s’agirait d’un problème foncier que le roi de Moossou aurait cédé à des jeunes et que ceux-ci, le suspecteraient d’y avoir versé du vin en guise de libation pour maudire la parcelle. Qui a dit qu’un roi se déplace pour ces choses-là ? Ainsi, le roi assistant à une messe de requiem, des jeunes font irruption dans l’église, un lieu sacré pour aller déchausser leur roi, en guise de le détrôner. En un rien de temps, comme une traînée de poudre et par le biais des réseaux, l’affaire prend une ampleur insoupçonnée. 

L’administration s’y interfère pour éviter que cette colère se propage. La tradition du royaume de Moossou se trouve pour ainsi dire bafouée parce que des jeunes mécontents, et pour agir, ont montré ce côté lugubre de leur méconnaissance.

Voilà un pan de la formation à demi teinte de la jeunesse ivoirienne. Ce manque de formation des us et coutume que nous-mêmes ne cessons de décrier, les jeunes de Moossou viennent de nous faire la triste démonstration. En cela, il faut l’étendre sur l’ensemble du territoire national où pour des élections, des jeunes se jettent dans les rues et se font massacrer par les forces de l’ordre, pendant que les perdants et les gagnants sont assis chez eux. Ceux qui se font tuer, qui se font arrêter, ne sont rien d’autres que des mécréants, des jeunes qui n’ont aucun niveau scolaire, soit, ils ont terminé leur parcours scolaire aux primaires et se donnent l’illusion de tout connaître, alors qu’ils ne connaissent rien. Ils sont les plus nombreux dans les agoras, les milieux publics à donner des avis contraires sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas.

Comme des tonneaux vides, ils font plus de bruit dans la cité. Ces jeunes abouré qui ont tenté de salir leur tradition, non seulement, ils n’ont pas eu gain de cause parce que très tôt, l’administration s’est interposée pour ramener l’ordre et du coup, le roi a été maintenu à son poste, alors que dans leur tradition, déchausser un roi, est un sacrilège, un danger pour la longévité de celui-ci. En ont-ils conscience des conséquences de ce drame ?

Pourquoi ont-ils attendu que leur roi se rende dans un lieu sacré religieux pour commettre ce crime ? Seront-ils commis d’office responsables de ces faits abominables ? Le roi pourra-t-il leur porter plainte ? Voilà le dilemme devant lequel le roi se trouve. En le faisant, les parents de ces jeunes qui lui ont foutu la honte viendront demander pardon et s’il n’accepte pas, il diviserait le tissu social et la cohésion prendrait un coup. Voilà le chapeau d’abeilles qu’ils font porter à leur roi.

En résumé, voilà le danger auquel la nation entière fait face et on les retrouve partout. Des jeunes nombreux ou en minorité qui font la loi parce qu’ils sont violents, le temps que les forces de l’ordre arrivent pour agir, ils auront commis le pire.

Est-ce que le roi vivra longtemps, car dans la tradition akan, quand on déchausse un roi en public, il ne revient plus s’asseoir sur le trône, c’est une grande malédiction et en cela, l’administration n’y peut rien. Le mal est commis et pour le conjurer, il faut des amendes, est-ce que ces jeunes auront les moyens pour demander pardon aux mânes des ancêtres ? 

Voilà les conséquences de l’échec scolaire des politiques. Quand on surfe sur la vie de tout une jeunesse qui n’a plus de vision, ni de savoir, ni d’espoir et que ce sont les rues qui s’occupent pour leur formation, les jeunes de Moossou, viennent laconiquement d’en faire la parfaite illustration. Que Dieu épargne la Côte d’Ivoire de ses savants dangereux qui ne savent rien et qui croient tout connaître, parce qu’ils ont souvent de l’argent.

                                 Joël  ETTIEN 

           Directeur  de publication: businessactuality.com

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