Cameroun: l’ONU s’inquiète des rapatriements forcés de réfugiés vers le Nigeria
Ce n’est pas la première fois que le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) dénonce des retours forcés vers le Nigeria. En mars 2017, les Nations unies avaient déjà accusé le Cameroun d’avoir renvoyé contre leur gré 2 600 Nigérians de l’autre côté de la frontière.
« Inquiétude non fondée »
Les autorités camerounaises, comme elles l’avaient déjà fait en mars, démentent aujourd’hui ces accusations. Issa Tchiroma Bakary, le porte-parole du gouvernement camerounais, ne comprend pas l’inquiétude du HCR et explique que le Cameroun n’a pas vocation à devenir un camp de réfugiés à ciel ouvert.
« C’est une inquiétude non fondée, assure ce dernier, une accusation sans fondement dont l’objet est de jeter le discrédit et le déshonneur sur le gouvernement, mais également le sacrifice consenti par le peuple camerounais qui accueille. Il n’y a jamais eu de rapatriements forcés. »
Issa Tchiroma Bakary tient aussi à préciser que ce camp conçu pour 30 000 abris, est occupé à l’heure actuelle par 70 000 personnes, « et que le gouvernement camerounais à juste titre refuse d’ouvrir un autre camp. Est-ce que vous réalisez ce que cela coûte les Nigérians réfugiés au Cameroun qui sont en attente du rapatriement dans leur pays d’origine ? Ils ne sont pas venus au Cameroun pour s’installer de manière permanente. »