Côte d’Ivoire: A quels jeux jouent les FPI?
Le Front Populaire Ivoirien, le FPI du président Laurent Gbagbo est devenu une association de spectacles se démarquant de ses buts et objectifs de combat politique, depuis qu’il a été malproprement et cyniquement chassé du pouvoir. A quels jeux jouent les FPISTES?
Depuis un certain moment, M. Affi Nguessan joue son tango avec ses sbires qui n’ont pas fini de se déculpabiliser du fait de leur accointance avec le pouvoir et donner les vraies raisons de leurs agissements. Tous les militants qui étaient véritablement formés du temps jadis par leur leader politique M. Laurent Ggagbo, ont jeté des pierres à ce dernier de s’être arrangé avec le pouvoir, à des fins de faire oublier le fondateur. Jusque là, M. Affi n’a rien fait pour démentir, laissant le soin au temps, d’apporter sa part de vérité. On attend. Sa communication, plus nuisible continue de l’enfoncer et les autres ont fini par jeter l’éponge. Ils sont tous assis, comme des passagers d’une voiture qui vient de faire un accident.
Ensuite, est venu M. Sangaré en qui, tous les militants ont cru et suivent comme, un berger conduisant son troupeau, mais jusqu’où, iront-ils? M. Laurent Akoun, a été à la Haye avec fanfare, cloche et sonnette, depuis, il n’a pas été à mesure publiquement de donner les nouvelles de ses entretiens avec les prisonniers politiques. Qu’a-t-il vu à la Haye? Est ce qu’il avait vraiment vu et échangé avec son chef? Pourquoi, aucun son depuis son retour?
Alors, de quoi reproche-t-on à M. Affi Nguessan? M. Gbagbo n’a-t-il pas coutume de dire que celui qui a entendu le cri du lion et celui qui l’a approché, n’ont pas les mêmes manières de courir? Affi n’est jamais allé rendre visite à son chef à la Haye et pourquoi, Laurent Akoun qui y est allé a du mal à rendre compte aux militants jusqu’à ce jour et suit M. Sangaré?
Avec cette hargne viscérale du pouvoir qui, pour peu, il te met en prison, pourquoi, autant de liberté au camp Sangaré qui se parade à tout vent, pendant qu’aucun problème n’est résolu? Le problème du FPI, porté de simples critiques, vous confèrent des diatribes, jets de pierres, si ce n’est des menaces. Mais posons ces problèmes.
Des deux camps protagonistes, qui veut réellement la liberté des prisonniers, notamment, les plus célèbres, Gbagbo et Blé Goudé?
Pour quelle liberté, le camp Sangaré s’est donné en spectacle récemment sans coup férir? C’est la liberté de qui, ils ont dansé ou fêté? Est ce la leur ou la liberté initiée par le président Laurent Gbagbo quand il menait sa lutte? Quelles prises de position prennent-ils pour aborder les vrais sujets qui entachent la liberté au quotidien des ivoiriens et surtout ceux de leur bord, qui n’arrêtent pas de subir les affres du pouvoir?
Voilà que l’absence du président Gbagbo, donne des airs de parade à tous les cadres en liberté de ce parti. Les prisons sont bondées de leurs camarades, certains sont souffrants, d’autres meurent, tous les jours, sans compter les conditions inhumaines dans lesquelles croupissent ces ivoiriens qui, pour s’être accommodés à eux, paient le lourd tribut de cette accointance. C’est maintenant qu’on voit M. Sangaré rajeunir et présent à tous les spectacles, reçu comme un roi. Est ce qu’il n’a pas oublié le sens la lutte à dessein?
Le FPI n’a plus de subvention de l’état, les militants sont dépourvus de moyens, alors d’où tire-t-il ses gros moyens pour organiser tout ça? D’aucuns me diront, de quoi, je me mêle, oui, je me sens interloqué parce qu’il s’agit de la vie des ivoiriens. Le pouvoir de Ouattara avait un objectif quand il a été imposé aux ivoiriens, c’est le génocide de tous les cadres du FPI. Le constat est claire, jusque là, ce sont les ressortissants de l’ouest et du centre ouest qui subissent les atrocité, humiliations. C’est dans les danses que ceux-là, seront libérés? Qui d’Affi ou de Sangaré fricote vraiment avec la machine à broyer du pouvoir?
C’est quelle palabre qui n’a pas de fin? En fait, où est même le problème, pour qu’ils se donnent à ce spectacle hilarant? Pendant qu’ils dansent, M. Assoa Adou membre fondateur du FPI se meurt en prison. Pendant qu’ils fêtent la liberté, Madame Gbagbo se meurt sous leurs yeux, ils n’ont jamais rien fait pour aller lui rendre visite et faire cette pression pour sa liberté, s’ils attendent la clémence de Ouattara, eh bien, la terre mangerait beaucoup d’entre eux. MM. Affi et Sangaré sont-ils conscients que certains de leurs camarades sont en exile et souffrent? D’autres, n’ont plus rien à manger parce que leurs avoirs sont gelés? Beaucoup n’ont plus de toit où dormir, sans compter les prisonniers? A quoi riment toutes dérivations qui font l’affaire du pouvoir? C’est le FPI de Gbagbo Laurent qui est divisé à ce point pendant que rien ne va en son sein? C’est le FPI de Gbagbo Laurent qui est devenu, un organisateur de spectacles, pendant que le pays est sous emprise des prédateurs? Non.
Sans me considérer en donneur de leçon, les faits sont là, têtus. Le jeu double de ceux qui sont en liberté, doit-être interprété comme un adieu aux autres? Quelle belle leçon politique le PDCI RDA vient de donner au monde entier? En dépit de l’exclusion de certains cadres, ils ont été tous rappelés et exemptés. Les filles et fils du PDCI RDA sont revenus dans leur parti, pendant qu’au FPI, il y a une incapacité à surmonter les égos pour s’attaquer aux vrais problèmes.
C’est de vos divisions que les cadavres de vos camarades viendront s’étendre à vos yeux et que vous les accompagnerez avec vos larmes de crocodiles. Ouattara ne met pas les cadavres en prison, sauf les vivants et vos doubles jeux sont ses somnifères et il adore votre division et continuez de danser. Bravo aux militants sincères et courageux qui sont dans la lutte et qui suivent des leaders suspects et douteux, le président Gbagbo vous le rendra, un jour. Continuez la lutte!
Joël ETTIEN