Côte d’Ivoire: Ce ne sont pas les téléphones qui sont en panne, mais la puce

Le samedi 26 janvier, le sort des ivoiriens vient d’être scellé. Une journée pleine d’émotion, d’incertitude, de crainte confirmée et du désespoir.

Pendant que le stade Houphouët Boigny, était plein à craquer, jusqu’à ce qu’il se vide pendant que le président parlait, à Daouokro, le PDCI RDA faisait son pré-congrès des jeunes, et les militants du FPI priaient dans le silence de leurs attentes. Chaque camp, a été servi. Mais, ce que les ivoiriens ont oublié, ce n’est pas leur téléphone qui est gâté, mais c’est la puce qui s’y trouve.​

Pendant les tournées de sensibilisation, pour le congrès du RHDP, il y a eu des propos qui ont été tenus ça et là, d’une extrême virulence et de violence, le président Ouattara continue de rassurer que 2020, ne fera pas peur, mais qui crée la peur et la panique ? Les ivoiriens, dans leurs grands ensembles, ne mangent pas à leur faim, l’école est aux abonnés absents, les femmes meurent en couche, les petites filles sont enceintées depuis l’école primaire, le paludisme et d’autres maladies tuent, et les maux sont innombrables qui rongent ce peuple qui subit et que le pouvoir a réussi à les obliger à se taire et de subir. Voilà un pouvoir qui se donne en spectacle tous les jours, qui s’auto-flagelle sans jamais aller à l’essentiel. Et si les ivoiriens observaient, le silence, de ne plus s’occuper de leurs diatribes et vaquer à leurs préoccupations, même vide, c’est parce qu’ils leur répondent tout le temps qu’ils se croient, dans l’obligation de ce spectacle. En Côte d’Ivoire, le bonheur est très limité et les autres doivent battre des mains, pour la minorité qui s’engraisse avec leurs richesses.​

Le congrès du RHDP est terminé et vont commencer, les rendus des tabourets. Soro est parti loin des tintamarres pour se mettre à l’abri des menaces violées, se désengageant, une bonne fois pour toute, de son alliance avec Ouattara. Ouattara continue de rassurer les ivoiriens, sur la paix.

A cause de ce congrès qui a fait retenir les Gbagbo en prison, ce congrès, est fini. Quand Ouattara continue de dire que tout va bien et qu’il n’y aura rien dans son pays sur quoi, se base-t-il ? Des violences et menaces qu’il sert au quotidien à ses compatriotes, ne sont pas gage d’assurance. Les Gbagbo arrivent, ils vont sortir coûte que coûte et tous les ivoiriens, attendent ce moment, pour véritablement faire, le plein sain et naturel du stade Houphouët Boigny, sans pain, eau, riz, pagne et argent. Comme à Daoukro, le village du président Bédié, il n’y a pas eu d’appât pour que la jeunesse, atterrisse pour l’écouter.​

Quand Ouattara brandit Hamed Bakayoko, comme étant le premier prisonnier politique ivoirien, ce monsieur méconnaît vraiment, l’histoire du pays qu’il gouverne. Présentant, toujours son « fils » Bakayoko, parce que Bédié, a fait de Soro, le sien, Ouattara, oublie qu’il vient d’exposer publiquement son « dauphin », pendant que dans son propre camp, ces fils de ce genre, on ne les dénombre pas. Bictogo qui se croyait le plus adulé et qui s’est permis, d’insulter publiquement, les sachants politiques ivoiriens, comme, le Pr Vanga Wodié, Bamba Mori Féré, Konan Bédié, Charles Konan Banny de vieux, hors service, à foudre à la poubelle, son premier ministre Gon Coulibaly, qu’il va éjecter pour mettre son fils Hamed, les Duncan, Adjoumani, quel serait le sort de cet arrogant de Bictogo ? Pour un vrai leader qui veut rassembler et qui veut vraiment la paix, en interne, le discours de Ouattara ce samedi 26 janvier 2019, n’est pas à sa hauteur. Ni, sur la forme, ni dans le fond, Ouattara vient de montrer que 2020, si c’est Hamed qu’il veut choisir comme, le chef du groupe pour sa succession. La guerre est inévitable. En face, il y aura Gbagbo, Soro, Bédié, Blé Goudé, la FESCI et tous ces ivoiriens que Bédié appelle à une plateforme, mathématiquement et franchement, ce n’est pas ce RHDP qui rassemble plus d’amuseurs, d’insolents, de médiocres, qui gagnera les élections à venir. Comme cet échec sera considéré comme un affront, un désaveu, les perdants prendront leurs poignards, épées et fusils pour tuer, comme ils savent bien le faire. Donc, ivoiriens, ce ne sont pas vos téléphones qui sont en panne, mais la seule puce qui est à l’intérieur.​

Pour ce congrès, ils ont fait feu de tout bois, en déplaçant des « militants », venus des pays voisins pour faire du remplissage et dont déjà, certains ont du mal, à retrouver leurs cars pour leur retour et seront obligés de rester à Abidjan. Laisser pour compte, la criminalité, les braquages, violences, à venir, seront tenaces. Les risques qui vont s’exposer désormais en Côte d’Ivoire, seront énormes et l’on se demande si Ouattara, en a conscience. Le tout, n’est pas dans le théâtre, mais, c’est l’après. Alors, il faut bien que les ivoiriens dorment, d’un seul œil, car, des bandits, voyous, assassins de tout acabit sont dans leur cité.

Ce qui arrive aux ivoiriens, dont on chante matin, midi et soir, la chanson de tout va bien et tout va bien se passer, indique simplement, qu’en interne déjà au RDR, ça va barder et les ivoiriens, seront exposés à des sorts pitoyables.

                                                                                                   Joël ETTIEN​

                                                        Directeur de publication : businessactuality.com

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