Côte d’Ivoire: Guillaume Soro face aux jeunes, « S’il est prévu dans ton destin que tu sois président, tu le seras, personne ne peut l’empêcher »
Guillaume Soro était face à la jeunesse ivoirienne ce samedi à l’Assemblée nationale à l’occasion d’une rencontre qu’il a voulu avoir avec eux.
Quelques 250 jeunes issus des différentes régions du pays et de la diaspora ont en effet échangé avec le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, ce samedi 9 décembre 2017, au siège de l’Institution, au Plateau. Rencontre sans filtre comme l’a voulue le Pan, ce fut le lieu pour les jeunes d’interroger directement Guillaume Soro sur plusieurs questions de l’actualité, en l’occurrence celle relative à son éventuelle candidature en 2020. Il a à cette occasion expliqué que cela n’était pas à l’ordre du jour.
En effet, a expliqué le président de l’Assemblée nationale, sa mission actuelle consiste à diriger l’Assemblée nationale, aussi, dira-t-il, il entend se concentrer sur celle-ci afin de la mener au mieux et aider au développement de la Côte d’Ivoire et à la construction d’une nation stable.
Cependant, le Pan a fait savoir qu’au-delà des capacités et des ambitions personnelles de l’individu, il appartenait notamment au destin de définir les chances d’accéder à la magistrature suprême. « Honnêtement je vous le dis, chacun a son destin. S’il est prévu dans ton destin que tu sois président, tu le seras, personne ne peut l’empêcher », a assuré Soro. En ce qui concerne la prochaine présidentielle, en particulier la candidature des uns et des autres à ce scrutin, il a clairement fait part de sa position.« Je suis pour l’inclusion. Ma conviction propre est que celui qui veut être candidat en 2020, le soit et le peuple choisira », a-t-il exprimé.
Le chantier de la réconciliation n’a pas été oublié lors de ces échanges. A ce propos, Guillaume Soro s’est dit conscient de la vivacité des plaies. Il a d’ailleurs confié avoir reçu des messages d’internautes lui signifiant leur volonté de le voir mourir. Toutefois, il a indiqué la nécessité pour les uns et les autres de surpasser ces ressentiments et de permettre à la Côte d’Ivoire de se doter d’une nation forte et solide comme elle l’a fait à la suite de crises précédentes avant et après les indépendances. « Nous n’allons pas continuellement léguer nos haines à nos enfants et nos petits-enfants. A un moment donné il faut que cela s’arrête. », a martelé Soro.
Qui a indiqué que c’est dans cette logique que s’inscrit son initiative de demander pardon à tous les Ivoiriens, conscient de son rôle dans la récente crise qu’a connue le pays. « Dans tous les combats que j’ai menés j’ai pensé que j’étais face à une injustice. On peut me donner tort mais on ne peut pas douter de la sincérité de mon combat parc que j’ai combattu pour la justice… Je reconnais que j’ai été un acteur de la crise c’est pour cela que j’ai demandé pardon aux Ivoiriens », a-t-il avoué.
Alassane SANOU